
<p>Transport, problèmes de traduction, accès aux stades compliqué… Les journalistes couvrant la Coupe d&#8217;Afrique des Nations au Maroc rencontrent plusieurs difficultés logistiques.</p>



<p>La Coupe d&#8217;Afrique des Nations (CAN) 2025 bat son plein au Maroc depuis le 21 décembre 2025, avec un enthousiasme sportif tempéré par des problèmes logistiques qui compliquent le travail des journalistes accrédités. Transport, accès aux stades, traduction et restauration : le bilan des premiers jours est mitigé, contrastant avec les promesses d&#8217;une organisation parfaite.</p>



<h2>Transport : des frais de déplacement jugés élevés</h2>



<p>Contrairement à des éditions précédentes où les déplacements inter-villes étaient souvent gratuits pour la presse (comme au CHAN 2018 au Maroc ou en CAN 2019 en Égypte), les journalistes doivent cette fois mettre la main à la poche. Les tarifs des trains et bus pour relier les villes hôtes sont perçus comme élevés :</p>



<ul><li>Casablanca-Marrakech : 160 à 215 dirhams (9 600 à 12 900 F CFA).</li><li>Rabat-Agadir (600 km) : 400 dirhams (24 000 F CFA).</li><li>Marrakech-Agadir (200 km) : 100 dirhams (6 000 F CFA).</li></ul>



<p>Ces coûts, supportés par les médias ou les journalistes eux-mêmes, alourdissent le budget de couverture d&#8217;un tournoi qui s&#8217;étale sur plusieurs villes et semaines.</p>



<h2>Accès aux stades : un parcours semé d&#8217;embûches</h2>



<p>Une fois sur place, l&#8217;entrée dans les enceintes relève parfois du parcours du combattant. Les journalistes signalent :<br>une multiplication des barrages de sécurité, éloignés des stades, imposant de longues marches; une mauvaise orientation de la part de certains bénévoles, entraînant une perte de temps précieux ; une barrière linguistique : beaucoup de bénévoles ne parlent que l&#8217;arabe, compliquant les échanges avec les journalistes internationaux.</p>



<h3>La traduction : une application défaillante</h3>



<p>L&#8217;un des points noirs majeurs est le système de traduction des conférences de presse. Les organisateurs ont remplacé les dispositifs traditionnels par une application dédiée, qui s&#8217;avère être un véritable casse-tête. L&#8217;existence et l&#8217;utilisation de l&#8217;application n&#8217;ont pas été clairement communiquées; l&#8217;application ne fournit pas de traduction correcte d&#8217;une langue à l&#8217;autre, laissant les journalistes dans l&#8217;incompréhension.</p>



<h3>La restauration : un service absent</h3>



<p>Autre regret par rapport aux éditions récentes : l&#8217;absence de service de restauration dans les centres de presse. Alors que des repas étaient souvent offerts auparavant (comme lors des trois dernières CAN), seuls des rafraîchissements sont proposés à la mi-temps, obligeant les équipes à chercher de la nourriture à l&#8217;extérieur des stades.</p>



<h3>Un contraste avec les promesses</h3>



<p>Ces difficultés pratiques sur le terrain contrastent avec les ambitions affichées pour cette 35e édition, présentée comme une référence. Elles soulèvent des questions sur la prise en compte réelle des besoins des centaines de professionnels des médias essentiels à la couverture mondiale de l&#8217;événement. La suite du tournoi dira si des ajustements seront apportés.</p>



<p>Adou Mel, envoyé spécial à Marrakech (Maroc)</p>


CAN 2025 au Maroc : les coulisses d’une organisation difficile pour la presse

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