Le meurtre du journaliste guinéen, El hadj Mohamed Diallo aux alentours du siège du principal parti d’opposition, le 5 février dernier, continue d’alimenter des débats dans le pays.
Certaines langues annoncent une prochaine suspension du parti Union des forces démocratiques de Guinée -UFDG-. Une idée que le porte-parole du parti, Sékou Chérif Fadiga ne partage pas.
Contacté par Afrikipresse, mardi 1er mars 2016, le député prévient : “si le gouvernement en place se hasardait à suspendre ou à dissoudre l’UFDG, je puis vous garantir que nul ne sait que si la quiétude régnera encore dans notre pays”.
Il estime qu’on pourra “réprimer” peut être comme on voudra, mais ” que cela ne participe pas à la restauration paix, ajoute-t-il.
Le parlementaire Fadiga conseille “vivement aux autorités de la Guinée de s’abstenir d’avancer dans une telle direction, parce que ce serait suicidaire. Et nul ne pourra contrôler la suite. Et ça enlèvera toute crédibilité à notre semblant État de droit qui, en réalité ne l’est pas”.
Aujourd’hui, l’UFDG est représenté au Parlement par 37 députés. “Dissoudre ou suspendre ces députés, de quel bord politique se réclameront-ils? ” interroge le porte-parole dudit parti.
Il affirme que cela entraînerait systématiquement la dissolution de l’Assemblée nationale. Autre chose qui le préoccupe : “est-ce que la Guinée est prête aujourd’hui à mobiliser des fonds pour financer des élections législatives anticipées, en plus des communales qui profilent à l’horizon?”
Aliou BM Diallo