Interrogé sur l’alliance (l’alliance du 3 avril) qu’Alain Lobognon mis en place pour la réconciliation, l’ancien directeur des douanes, Gnamien Konan a dit ne pas avoir connaissance d’un tel projet de réconciliation : « Pour le moment je ne sais pas de quoi il s’agit. On parle de 3 avril. Heureusement que ce n’est pas le 1er. On allait penser à un poisson d’Avril ».
Cependant, il précise qu’il ne veut pas chanter la réconciliation et ne veux pas faire de ça une hymne nationale : « La réconciliation qu’est-ce qu’on met dedans. A grand Yapo, j’ai crié haut et fort qu’il faut libérer Gbagbo. Ce ne sont pas les incantations. Il faut dire qu’est-ce qu’on doit faire pour y arriver. Il faut arrêter les nominations claniques. (…) Quand je suis allé à la RTI, celui qui m’a accueilli était de là-bas. Quand je ressortais celui qui m’a raccompagné était de là-bas. Donnez-moi le nom d’un seul DG ou ministre qui a été nommé ces derniers temps. Cette question je l’ai portée au président du RHDP à Daoukro. Même si on met un pistolet sous ma tempe, je ne dirai pas sa réponse. Jamais ! (…) Continuons de libérer les prisonniers de là où ils n’auraient jamais dû aller ».
« Imaginez-vous un seul instant que moi Gnamien Konan, qu’au cours d’un contrôle, on trouve deux kalachnikovs, chez moi. Je vais aller à la DST, On va m’interroger, retourner à la maison et vaquer à mes occupations ? Vous pensez que c’est possible ? On a trouvé des tonnes et des tonnes d’armes chez un individu. On l’interroge toujours pour savoir si cette maison lui appartient à Bouaké. Si la maison lui appartient, les armes aussi. On nous parle de contexte. Soit on est tous coupables, soit on est libres à cause des contextes. La justice doit être juste et servir à quelque chose. On ne doit pas l’utiliser pour détruire l’avenir d’un pays ».
Pour lui, le mouvement de Lobognon pourrait l’intéresser si la libération de Gbagbo y était inscrite.
Hilaire Gueby