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    Pires formes de travail des enfants : Dominique Ouattara gagne un pari à l’OIT

    Pires formes de travail des enfants : Dominique Ouattara gagne un pari à l’OIT
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 3 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    En mission de travail à Genève, la Première dame de Côte d’Ivoire et Présidente du Comité National de Surveillance des Actions de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CNS) s’est entretenue, avec le Directeur Général de l’Organisation Internationale du Travail (OIT).
    Mme Dominique Ouattara et Guy Ryder ont adopté lundi 25 avril 2016 au siège de l’OIT les travaux de leurs experts, portant “sur l’introduction de la notion du “travail léger” pour les enfants de 13 à 15 dans la législation nationale et son utilisation dans le cadre de la mesure statistique”. Les deux personnalités ont souligné, la nécessité de récolter des données statistiques fiables sur le travail des enfants à travers l’Institut National de la statistique (INS).

    Pour la circonstance, l’OIT s’est engagée à fournir une assistance technique à la Côte d’Ivoire dans le cadre du processus de révision des travaux dangereux interdits aux enfants de moins de 18 ans.

    Rétrospectives!

    Pour revenir sur les étapes franchies avant d’aboutir à cette adoption, faut-il rappeler que les les échanges entre Dame Ouattara et les experts de l’OIT ont porté sur “la problématique relative aux critères de dénombrement, de mesure, et de qualification des enfants victimes de traite et de pires formes de travail”.

    Dans son intervention, la Première Dame a réitéré l’engagement de la Côte d’Ivoire à “éradiquer le phénomène de la traite et des pires formes de travail des enfants, classé au rang de priorité nationale”.

    D’après elle, de nombreux efforts ont été consentis par son pays en vue de mettre fin à ce fléau : la validation et la mise en route du Plan d’Action National 2012-2014 (PAN) pour un montant de 14 millions de dollars US investis par l’État ivoirien et les partenaires, la construction de plus de 17 000 salles de classe dans le préscolaire et le primaire, ainsi que la construction et la réhabilitation de 155 collèges de 2011 à 2015, l’application effective de la loi portant interdiction de la traite et des pires formes de travail des enfants qui a permis la condamnation de 25 trafiquants d’enfants.

    “Malgré toute notre bonne volonté, ainsi que les actions significatives posées ces dernières années, un problème majeur persiste et peut gêner nos efforts. Il s’agit de la question des critères de dénombrement, de mesure et de qualification des enfants victimes des pires formes de travail des enfants”, a évoqué la Première Dame, selon un communiqué transis à Afrikipresse. Saluant l’engagement de Mme Ouattara dans le cadre de la contre le travail des enfants, le Directeur Général de l’OIT s’est montré “sensible” au plaidoyer de la Première Dame Ivoirienne. “Je pense que nous avions eu une réunion très productive sur les mesures que nous pouvions prendre ensemble pour avancer dans la lutte contre le travail des enfants en Côte d’Ivoire. Ce qui était surtout positif, c’est que nous avions trouvé très facilement, les points de convergences sur lesquels nous allions travailler ensemble, il s’agit de la définition du travail léger pour les enfants de 13 à 15 ans ; la définition de la liste des travaux dangereux qui sont interdits jusqu’à l’âge de 18 ans. Nous sommes bien placés pour avancer sur des objectifs partagés sur la base des valeurs partagées. Je suis très content de cette réunion”, a déclaré Guy Ryder.

    Pour finir, il a invité tout le monde à redoubler et unir les efforts “pour éliminer le travail des enfants en Côte d’Ivoire d’ici à 2025 dans le cadre de la cible 8.7 des objectifs de développement durable et créer une alliance mondiale”.

    La First Lady ivoirienne était accompagnée, du Ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale, par ailleurs, Président du Comité Interministériel de Lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants, Dosso Moussa, du Directeur du BIT pour la Côte d’Ivoire, Dramane Haidara, et de Mme Massandjé Touré-Litsé, Directrice Générale du Conseil Café-Cacao.

    Aliou BM Diallo

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