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CNO – Côte d’Ivoire : objectifs de Isaac Angbo après défaite face à Palenfo

CNO – Côte d’Ivoire : objectifs de Isaac Angbo après défaite face à Palenfo
Publié le
Par
Adou Mel
Lecture 9 minutes

Candidat malheureux à l’élection à la présidence du Comité National Olympique (CNO-CI), Isaac Angbo, président de la Fédération Ivoirienne de Judo et Disciplines Associées (FIJDA) fait le point avec Afrikipresse.fr

 –Quelle interprétation faites-vous de votre candidature à la présidence du CNO-CI et qui s’est soldée par une défaite ?

Je ne dirais pas que c’est une défaite mais plutôt un refus de l’assemblée générale de me confier le Comité National Olympique-Côte d’Ivoire (CNO-CI). C’est le fait que je retiens parce que je n’étais pas opposé au général Palenfo puisque les textes ne lui permettent pas de se représenter. Les résultats me font dire que l’assemblée général a décidé de le reconduire pour un autre mandat au mépris des textes et comme l’assemblée générale est au dessus des textes alors je me plis à cette volonté. Je suis un sportif, un olympien et un champion donc je m’incline devant cette décision.

-Etes-vous tout de même déçu de l’attitude de l’assemblée générale ?

Non pas du tout. J’interprète cette décision comme la peur d’essayer autre chose. Mais je pense que dans les sociétés dynamiques d’aujourd’hui, tout ce que nous mettons en place doit faire l’objet d’analyses mensuelles, hebdomadaires, quotidiennes afin d’avoir de meilleurs résultats en fin d’exercice. C’est dire que si nous attendons seulement à la fin de l’année pour faire un bilan, nous allons nous retrouver face à des déficits énormes. Donc chaque jour, nous devons nous interroger sur notre parcours par rapport à l’objectif que nous nous sommes fixé.

-Pourquoi vous êtes-vous porté candidat ?

Parce que j’ai une vision de la gestion des choses autre que celle que nous voyons actuellement au CNO. Et c’est pourquoi je le dis à qui veut l’entendre que je n’attendrai pas d’être à la tête du CNO pour la mettre en application. Déjà si je suis écouté par certains pairs, nous mettrons certaines mécanismes en pratique. Nous avons d’énormes difficultés dans nos fédérations qui peuvent trouver des solutions par une assistance du CNO et c’est ce que je vais faire savoir aux responsables de fédérations.

-Que reprochez-vous concrètement au président Palenfo ?

Il a une gestion d’une certaine époque. Aujourd’hui, nous avons besoin de beaucoup plus de dynamisme. La Côte d’Ivoire a atteint un niveau tel que nous n’avons plus le droit de reculer, par exemple revenir des prochains Jeux Olympiques sans une seule médaille. C’est un challenge que nous devons tous relever avec lui et non nous mettre en marge. La question c’est comment gérer pour conserver nos acquis et même les accroitre. Si nous voulons accroitre nos chances de médailles, nous devons nécessairement avoir de nombreux qualifiés. Et c’est cette petite machine que je vais chercher à mettre sur place. Avec ce que le tae-kwondo nous a montrés, nous sommes obligés de soutenir le CNO pour aller chercher ces médailles.

-Mais le président Palenfo a gagné des médailles avec l’athlétisme, le tea-kwondo…c’est tout de même un point positif. Qu’est-ce que vous en dites ?

Je n’ai rien à dire

-Et pourquoi ?

Parce que l’intérieur donne des résultats. Quelle est la part du CNO-CI dans le succès des athlètes de ces fédérations ? Au judo nous avons qualifié des athlètes sans apport du CNO-CI et les exemples sont nombreux. Dans le mois de mai, vont débuter les qualifications pour les Jeux de Tokyo. Il faut déjà que le CNO sache comment chaque fédération se qualifie pour les Jeux Olympiques, mettre en place un plan pour permettre à chaque fédération de se qualifier. C’est pourquoi je dis que nous aurons une part importante du CNO dans les qualifications et des résultats des athlètes.

-Que comptez-vous faire de manière concrète pour amener le CNO à vous associer dans la gestion de ses activités en vue d’obtenir de bons résultats ?

Je suis assisté par un cabinet qui peut nous apporter du sponsoring, des soutiens à l’international, la construction d’infrastructures, chose primordiale pour le développement du sport en Côte d’Ivoire. Malgré la défaite aux élections, je ne demanderai pas à ce cabinet de repartir. Non bien au contraire je vais lui demander de venir échanger avec le bureau actuel du CNO pour voir dans quelle mesure nous pouvons croiser nos efforts pour que nous obtenions de bons résultats. Mon seul objectif, c’est le bonheur du sport ivoirien.

-Quel était le retour que vous aviez de vos pairs présidents durant la campagne électorale ?

Personne ne m’a reproché quoi que ce soit. Peut-être qu’intérieurement ils m’ont traité de rêveur donc il m’appartient de démontrer aujourd’hui que je ne rêvais pas. Sinon tous ceux à qui vous vendez des idées pendant une campagne électorale sont réceptifs à votre message. Le problème, c’est le président Palenfo et je l’ai appris à mes dépends non pas parce que je ne le savais pas mais je me disais que je ne m’étais jamais opposé à l’homme mais je lui disais toujours que je voulais être son candidat parce que j’ai des choses à faire sur le territoire ivoirien.

-Avant votre engagement étiez-vous sûr de votre affaire à savoir battre le candidat sortant ?

Ce sont les pronostiqueurs qui gagnent avant. L’athlète gagne toujours après la compétition pour être champion. Alors pourquoi doutez de mon arme alors que je suis convaincu de mon affaire avec le soutien et l’appui de personnes concrètes. Soit parce que les électeurs ne m’ont pas cru soit parce qu’ils m’ont traité de rêveur donc il m’appartient maintenant de leur démontrer le contraire.

-Comptez-vous revenir pour les prochaines années ?

Pour le moment la question n’est pas à l’ordre du jour. Déjà il faudrait que je fasse le bilan de ce que je viens de faire et voir l’avenir. Pour le moment, je reste à la disposition du sport ivoirien.

-Qu’est-ce que vous avez à dire à vos pairs ?

Juste des mots de remerciements pour m’avoir écouté et soutenu durant quatre ans parce que j’étais sur le terrain pendant cette période. Des remerciements pour cette lucarne qu’ils m’ont offerte pour parler de ma vision du sport. C’est ensemble que nous allons développer le sport ivoirien. J’ai beaucoup appris de cette élection.

Entretien réalisé par Adou Mel

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