Elle pourrait être la menace la plus sérieuse pour la réélection de Dilma Rousseff : Marina Silva vient d’accepter sa nomination en tant que candidate du PSB, le Parti socialiste brésilien, à la prochaine élection présidentielle.
Après la mort tragique, il y a une semaine, de l’ancien candidat Eduardo Campos dans un accident aérien, la très populaire Marina Silva se lance donc dans la course et risque de jouer les trouble-fêtes. Selon un dernier sondage, elle battrait la présidente sortante au second tour.
A 56 ans, Marina Silva est admirée par de nombreux Brésiliens. D’une part pour son parcours personnel impressionnant, d’autre part pour son engagement politique. Issue d’une famille de paysans pauvre de 11 enfants, Marina Silva n’apprend à lire et à écrire qu’à l’âge de 16 ans. Dix ans plus tard, elle est diplômée en histoire et s’engage très vite au sein du Parti des travailleurs. Son cheval de bataille : la protection de l’environnement et surtout la défense de la forêt amazonienne.
A 36 ans, elle devient la plus jeune sénatrice du Brésil, à 42 ans, ministre de l’Environnement sous le président Lula da Silva. Un poste qu’elle quitte en 2008, mécontente du manque de l’engagement du chef d’Etat dans la lutte contre la déforestation.
Marina, l’évangélique
Avec son parcours atypique, Marina Silva séduit notamment les jeunes électeurs qui ont cessé de croire en l’élite politique traditionnelle tout comme les Brésiliens de la classe moyenne, frustrés par l’insuffisance des services publics et inquiets des effets du changement climatique. Et la nouvelle candidate du Parti socialiste a une autre carte à jouer : les 25% de Brésiliens qui sont comme elle des chrétiens évangéliques. Des appuis précieux qui lui permettront peut-être de créer la surprise au premier tour de l’élection présidentielle, le 5 octobre prochain.
source : rfi