Il y avait du monde et de la sonorité, jeudi après-midi du 13 Avril 2017, sur les berges du lac N° 8, de la capitale politique ivoirienne, à l’occasion de l’ouverture du village de Paquinou, dénommé « PaquiKro », marquant ainsi, le début des festivités de la 4e édition du « Paquinou du Bélier 2017 », initiée par le conseil régional du Bélier autour du thème : « L’industrie du pagne traditionnel et émergence de nos régions».
Inscrite dans le Plan national de développement (PND ) 2016-2020, cette fête dont la première édition a eu lieu à Tiébissou en 2014 est en passe de devenir un rendez-vous culturel, touristique et de développement économique incontournable dans le grand « V » Baoulé, partant dans le pays , eu égard à la qualité des visiteurs et autres curieux venus des quatre coins de la Côte d’Ivoire.
Dans son adresse inaugurale, l’ex premier ministre, ministre d’État , président du conseil régional du Bélier, Me Jeannot Ahoussou Kouadio, a traduit la gratitude des populations du Bélier au Président de la République, SEM. Alassane Ouattara, pour l’intérêt capital qu’il accorde à la réconciliation et à la cohésion entre les enfants de ce pays. Mais également pour vavoir donné une grande importance à cette fête de retrouvailles en pays baoulé.
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Il a situé, les enjeux du thème de cette année 2017. « Paquinou qui avait été célébré dans les villages, aujourd’hui s’est modernisé. Il prend en compte aujourd’hui l’aspect économique. C’est pour cela que nous avons mis le doigt sur l’artisanat. Les artisans dans le domaine du textile. Nous parlons de valorisation du pagne traditionnel. Nous sommes dans un pays où on sait tisser. Depuis l’Ouest montagneux, nos frères et parents en passant par les gouro, les baoulé et les sénoufo, nous avons des peuples qui savent tisser. Pour valoriser cette culture de tissage, comment moderniser cette culture de tissage. Il est donc temps aujourd’hui que nous modernisions le métier à tisser. Il faut que nous les cadres nous aidions nos parents non pas à tisser un pagne par mois mais 100 pagnes en un jour».
Pour le premier ministre, outre l’aspect festif, le « Paquinou du Bélier » doit être un creuset de rassemblement, de vivre ensemble, un creuset de la cohésion nationale : « Ce que nous faisons ici aujourd’hui permet à la Côte d’Ivoire de se retrouver. À Tiébissou c’était la Bagoué, les senoufo de Boundiali. À Toumodi, c’était nos frères Yacouba et Guéré. L’année dernière c’était nos frères bété de Daloa, de Soubré et de Gagnoa. C’est pour nous une manière de construire la cohésion, la fraternité. Le Président Houphouët Boigny nous a dit il n’y a de valeur que d’hommes. C’est l’homme qui a la valeur , ce n’est pas l’argent. Et nous qui nous nous réclamons de son héritage, nous devons faire ce que le Président Houphouët Boigny nous a montré, le chemin qu’il a tracé, on doit pouvoir l’imiter même si on ne peut pas faire comme lui. Mais essayons de le tricher».
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Il a salué l’action des têtes couronnées dans le processus de réconciliation nationale et la cohésion sociale : « Aux chefs, gardiens de nos traditions : merci de nous aider à construire à la Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire est un État , elle aspire à devenir une nation, la Côte d’Ivoire des peuples, la Côte d’Ivoire des populations. Tous nous avons un seul pays qui s’appelle la Côte d’Ivoire. Qu’on soit du Nord, du Centre, du Sud et de l’Ouest. Nous , si nous sommes au centre de la Côte d’Ivoire, qui est le passage de tout le monde, c’est pour pouvoir rassembler tout le monde».
Durant quatre jours , 150.000 visiteurs entendus, auront droit à des expositions, de l’ambiance, des concours culinaires….etc.
Harry Diallo à Yamoussoukro