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    Yacou le Chinois : ce qui retarde son inhumation selon sa mère

    Yacou le Chinois : ce qui retarde son inhumation  selon sa mère
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 3 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    En Côte d’Ivoire, deux (2) semaines après la mort du prisonnier Coulibaly Yacouba plus connu sous le pseudonyme de Yacou le Chinois, sa mère Mariam encore inconsolable ce Mercredi 02 Mars 2016 à son domicile sis dans la commune d’Adjamé, un quartier populaire d’Abidjan, dit attendre l’autorisation de remise du corps de son fils pour procéder à l’inhumation et aux funérailles qui devaient se faire rapidement en principe, selon les rites musulmans.
    Alors qu’elle refuse de s’adresser à la presse, Afrikipresse a appris au cours des échanges de nouvelles lors d’une visite de condoléances à la famille, que la mère de Yacou le Chinois a eu une conversation téléphonique avec son fils le jour même de son décès aux environs de 10 heures le matin. Le prisonnier défunt aurait informé sa mère des fusillades qui se déroulaient au moment où il lui parlait à la prison civile de Yopougon.

    Je lui ai demandé de rentrer à la maison

    « Je lui ai alors demandé de rentrer à la maison. Il m’a dit qu’il ne pouvait pas rentrer car il y’avait trop de morts à la Maca ( Maison d’arrêt et de Correction d’Abidjan) à cause de lui. Il m’a dit que s’il m’appelle plus tard c’est qu’il est encore en vie ; dans le cas contraire c’est qu’il aura perdu la vie. Dans la soirée son frère cadet m’appelle pour m’annoncer le décès de Yakou », témoigne Maman Yacou le Chinois, en réagissant aux condoléances.

    Informé par les réseaux sociaux

    Musulmane, la famille s’en remet à Allah, à Dieu et assure que tout ce qu’IL fait est bon, à l’image de son frère cadet Coulibaly Alou qui révèle avoir appris le décès de son frère aîné dans les rues de son quartier, et qui raconte : « J’entendais des gens en parler.Je suis allé sur les réseaux sociaux et j’ai vu les images du décès. C’est un choc mais en tant que musulman, je me dis que c’était son destin. Avant son incarcération, il vivait avec nous ici à Sicogi. Nous avions des rapports de grand frère à petit frère».

    La famille s’en remet à Allah

    Sa tante Mlle Ouattara ne dit pas autre chose : « Malgré la douleur nous ne pouvons que nous en remettre au Tout puissant. Pour ce qui est de l’inhumation il y’a une procédure qui est actuellement en cours nous attendons la décision du procureur». Avec M. Ouattara un proche du défunt, c’est encore une affaire de Dieu, comme en pareille circonstance chez tous les humains, et dans toutes les familles : « Cette mort fait mal mais tout ce que Dieu fait est bon .Nous considérons que c’était la destinée de Yacou».

    Une affaire de Dieu, mais aussi du Procureur de la République

    Pour l’heure il y’a une décision à prendre, qui dépend moins de Dieu que du Procureur de la République, ou des autorités ivoiriennes : la remise du corps à la famille pour qu’il soit enterré avec affection, selon les rites musulmans, et non comme un banni, ou le prisonnier qu’il était devenu. Comme Yacou le Chinois n’avait pas encore fini de purger sa peine carcérale, l’administration s’apprêtait à l’inhumer comme un prisonnier, au moment où la famille a fait sa requête de remise du corps.

    Yacou était célibataire et sans enfant

    Au sujet de la vie privée de son fils, Maman Yacou le Chinois a indiqué qu’il n’était pas marié et qu’il n’avait pas d’enfants.

    Comme si elle est estimait avoir assez dit aux visiteurs venus compatir à sa douleur, et avant de murer à nouveau dans le silence, Mariam explique : « On m’appelle de partout afin que je puisse me prononcer sur sa mort. Mais ce n’est pas cela qui réveillera mon fils . Notre vœux est que le corps de Yacou nous soit remis ».

    Moralité : même les plus grands bandits ont un cœur, une famille, des gens qui les aiment.

    Serge Pacôme DIDI

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