L’Union Africaine (UA) célèbre, ce 25 mai, son 53ème anniversaire. Générée le 25 mai 1963 à Addis-Abeba (Ethiopie), la défunte OUA et désormais UA végète toujours dans des crises. Au moment où une partie du continent africain sombre dans une série de conflits politico-sociaux , son importance est de plus en plus remise en cause.
Sa marge de manœuvre reste réduite, parce que le continent reste fragilisé par des guerres fratricides, le terrorisme, des contestations politiques, des modifications non consensuelles de Constitutions…
En cette date anniversaire, aucune manifestation pour magnifier l’organisation n’est prévue en Guinée, même si la journée a été déclarée fériée, ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays.
Du côté des citoyens de Conakry, les attentes de l’Union Africaine sont nombreuses, mais restent loin d’être satisfaites.
Sylla Alassane dénonce l’abandon de la jeunesse africaine par les dirigeants des pays qui composent cette organisation panafricaine : “À propos de l’Union Africaine, je ne vois pas grand chose. Concrètement, il n’y a rien de spécial avec cette organisation fantôme. La jeunesse africaine qui est la plus vulnérable est abandonnée à elle-même. Aucune initiative pour soutenir les projets de la jeunesse du continent”.
Camara Mohamed, la trentaine, fustige le manque d’engagement des chefs d’Etat africains pour le développement et la sécurité du continent.
“L’Afrique est le berceau de l’humanité, mais on ne voit pas l’impact des nos institutions à cause de la faiblesse des dirigeants”, déplore-t-il.
Il affirme que la faiblesse de l’Union Africaine se situe au niveau des autres institutions internationales. “Les problèmes africains sont réglés hors du continent. Pourquoi les dirigeants du premier continent se laissent faire ? Ce sont les responsables occidentaux qui décident à leurs places. Nous sommes des jeunes et nous voyons cela très mal, car nous voulons une Afrique dynamique”.
Défis économiques de l’UA en 50 ans!
Attendant la résolution définitive ou en partie des différentes crises qui minent le continent, l’UA s’est fixée un cap pour 2063.
“Les dirigeants africains ont pris l’engagement d’accélérer la croissance, le développement et la prospérité sur le continent d’ici 2063”.
Ce plan d’action de l’Agenda 2063 a été élaboré lors de la célébration du 50ème anniversaire de l’Organisation de l’Unité Africaine/Union Africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie, en mai 2013.
Pour cela, “la Fondation de l’Union africaine est déterminée à aider l’UA à atteindre les objectifs de son Agenda 2063, qui est une vision et un cadre stratégique pour la transformation socio-économique du continent africain au cours des 50 prochaines années. Le but est de réaliser cet objectif en développant et en accélérant les initiatives continentales existantes pour la croissance et le développement durable”, selon un communiqué lu par Afrikipresse sur le site officiel de l’UA.
En d’autres termes, la vision panafricaine est d’avoir une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens, qui représente une force dynamique sur la scène mondiale. Pour atteindre cet objectif, un effort de tous les secteurs de la société est nécessaire.
Aliou BM Diallo