La saison des pluies en Côte d’Ivoire a commencé, les pics de précipitations se sont déroulés en Juin au Sud du pays et en Août pour le Nord. Quels enjeux et quelles conséquences pour le pays ?
La saison des pluies rythme la vie de beaucoup d’ivoiriens, les agriculteurs vivent au gré des pluies, cependant, cette période est aussi accompagnée de nombreux désagréments.
La population
En effet l’an dernier des pluies diluviennes avaient tué quatre personnes à Yopougon. La Météorologie Nationale de Côte d’Ivoire essaye de fournir des prévisions fiables afin de permettre d’amoindrir les risques inhérents à une pluviométrie allant en moyenne jusqu’à 2000 mm par an. Inondations, éboulement et glissements de terrain.
Il est conseillé aux populations de s’informer régulièrement sur les prévisions météo ainsi que sur les tendances sur la saison en cours. En particulier pour ceux qui vivent dans des zones à fort risque d’inondation par exemple ! Pour rappel l’ordre d’alerte est orange pour les pluies entre 50 et 100 mm et rouge pour les pluies allant au-delà de 100mm.
Les inondations à Abidjan sont en grande partie causées par les problèmes de drainage dans les réseaux d’assainissement de la ville. Bouaké Fofana a donc lancé Jeudi 31 Mars une opération de curage des canalisations de la ville et en appelle à la responsabilité de la population de la capitale afin de réduire le risque d’inondation au maximum et éviter les drames connus les années précédentes.
Quasiment chaque année la Côte d’Ivoire connaît son lot de destructions et de drames liés à une saison des pluies mal préparée ou inattendue
La saison des pluies chez les agriculteurs
Le dérèglement climatique perturbe grandement ce cycle. Les pluies sont parfois discontinues et les périodes de pic de précipitation sont décalées. Ce qui au-delà des risques de sécurité pour les populations pose problème au monde agricole.
En effet, ces perturbations de rythme se répercutent sur l’agriculture dans tout le pays. En février dernier par exemple, malgré la supposée période de sécheresse, de fortes pluies sont tombées sur le pays et ont faussé tous les calculs. Même si cela n’est pas toujours synonyme de destruction des cultures, cela affecte les rythmes de récolte.
Le calcul des dates de semis par exemple est revu tous les ans en partenariat avec les institutions agricoles en collaboration avec les météorologistes du pays. Et cela sans compter l’avancée du désert qui est encore un des sujets majeurs de l’agriculture dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest.
Constantine Ndoko constantine.ndoko@gmail.com