Au terme du symposium international sur le dialogue des religions et cultures pour une éducation à la paix et développement tenu du 3 au 7 mars 2017, à Ouagadougou, Son excellence Filipe Sawadogo, président du comité d’initiative fait le point.
Quel bilan faites-vous de ce symposium ?
Il faut d’abord dire que notre initiative est régionale. Nous avons vu, en 1989, avec la naissance de la philosophie de la culture de la paix,lancée à Yamoussoukro et plus tard, comment l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) a pris en charge la dimension du dialogue des cultures et des religions. Pour nous, la présence de la Côte d’Ivoire à ce symposium, à travers la Fondation Félix Houphouët Boigny, le médiateur de la République de Côte d’Ivoire représenté par son secrétaire général, le ministère de la Culture de Côte d’Ivoire , a été une très bonne chose. Surtout que nous avons eu la chance de remettre à Son excellence Monsieur Alassane Dramane Ouattara et à Son excellence Roch Marc Christian Kaboré notre initiative. Ils ont beaucoup apprécié puisqu’ils sont passés au village ‘’Akwaba’’, au moment où on animait ce stand.
Comment allez-vous faire adopter les différentes recommandations qui ont été faites lors des travaux, par les politiques ?
En effet, il y a eu plusieurs dizaines de recommandations qui ont été faites comme vous le dites. Et l’Assemblée générale nous a renouvelé sa confiance pour que le comité d’initiative prenne en compte tout ce qui a été dit , pour se revoir dans un atelier de validation afin de proposer à nos partenaires techniques et financiers qui étaient là ( le Conseil de l’Entente, l’Uemoa, (Union économique et monétaire de l’Afrique de l’ouest) la Cedeao(Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest), mais aussi l’Organisation internationale de la francophonie ) , une feuille de route à travers un plan d’action de Ouagadougou. Et je crois que ce plan d’action va sortir très vite. On a déjà en perspective, le 25 mai prochain, à l’occasion de la journée de l’Union africaine, d’initier des rencontres avec des différentes confessions et une célébration œcuménique.
Lors des travaux, il a également été question du panafricanisme. Pouvez-vous nous en dire davantage sur la question?
Il faut d’abord savoir que l’harmonie, la quiétude d’une personne commence dans sa propre famille. Après la famille, vous avez la grande famille et ensuite, vous avez votre pays et la nation. Aujourd’hui, les grands ensembles vont ignorer très vite les frontières. C’est pour cela que le Conseil de l’Entente avec cinq pays est là, et va nous accompagner à traves ces pays. Puis, nous allons maintenant porter le projet à l’Uemoa où nous avons huit pays, et très vite à la Cedeao, à Abuja où nous allons consolider notre projet, notre plan d’action et la feuille de route. Ça veut dire qu’aujourd’hui, nous devons avoir une vision solidaire de nos pays et une vision solidaire de nos actions. C’est pour ça que je remercie tout ceux qui sont venus à l’occasion du Fespaco mais aussi pour des raisons particulières comme des médiateurs de l’Uemoa, comme les Commissaires de la Cedeao pour la Culture, l’Education et les sciences, l’Unesco, l’organisation internationale de la francophonie avec Madame Michaël Jean. Toutes ces personnes étaient là et ont célébré ce dialogue interculturel et interreligieux comme une dynamique que nous devons poursuivre pour vivre ensemble et libre ensemble
Claude Dassé, à Ouagadougou
Légende : Filipe Sawadogo