«Les délits de presse sont dépénalisés en Côte d’Ivoire. Nous avons, à plusieurs reprises déploré ce genre de situation (…) ; il nous revient de protester, en condamnant la mise aux arrêts de notre confrère. Nous avons bataillé dur pour la dépénalisation du délit de presse. Pour nous, ce n’est pas normal qu’un journaliste soit incarcéré.
C’est un principe sur lequel nous ne pouvons pas transiger . Nous allons suivre le processus, tout en militant pour que notre confrère recouvre très rapidement la liberté. C’est un délit de presse et s’il est incarcéré, c’est qu’il aura un procès et le juge ne peut pas prononcer une sentence qui va au-delà de ce qui prescrit la loi . En Côte d’Ivoire, la loi dit que les délits de presse sont dépénalisés et je m’en tiens à cela » a déclaré Moussa Traoré dit ‘’MT’’, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), face à l’arrestation le mercredi 29 juillet 2015, de Joseph Gnahoua Titi, Directeur de publication du quotidien ‘’Aujourd’hui’’. Il est reproché au journaliste qui a d’abord été entendu par la Brigade de recherche de la Gendarmerie ivoirienne, la publication d’un rapport attribué aux services secrets français (DGSE) qui mettaient en cause le régime ivoirien «sur la violation de l’embargo sur les armes, les détournements massifs de deniers publiques et la fraude électorale ». Selon l’article 48 de la loi N°2004-643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse en Côte d’Ivoire, ‘’la peine d’emprisonnement est exclue pour les délits de presse’’, dans le pays.
Claude Dassé
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