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    Tunisie : pourquoi des ivoiriens sont traqués ou refoulés à leur arrivée

    Tunisie : pourquoi des ivoiriens sont traqués ou refoulés à leur arrivée
    Publié le
    Par
    Yaya Kanté
    Lecture 3 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Une vidéo ayant déjà circulé sur les réseaux sociaux, y est de retour depuis peu. Cette vidéo fait état de la garde à vue, ou des menaces de refoulement de ressortissants ivoiriens à leur arrivée en Tunisie. De quoi s’agit-il exactement ?

    Pourquoi des ivoiriens sont gardés à vue ou menacés de refoulement à leur arrivée en Tunisie via l’aéroport de Tunis ? Selon une source diplomatique, il s’agit de procéder à des vérifications approfondies pour s’assurer que les personnes en question, ne tenteront pas de prendre la voie illégale et clandestine pour rejoindre au péril de leur vie l’Europe, à travers la traversée de la mer.

    Les auteurs de la vidéo sont connus et posent un problème également connu

    La même source précise que les auteurs de la vidéo sont des dirigeants d’associations connus dans le fichier de l’ambassade de la Côte d’Ivoire en Tunisie. « Sur le fond, la problématique migratoire est une grande préoccupation. Autant il y’a parfois des abus dans les refoulements, autant il convient de savoir que chaque semaine, des cadavres de jeunes africains dont beaucoup d’ivoiriens, sont rejetés par la mer sur les plages. Au point que des villages côtiers tunisiens refusent désormais que leur cimetière soit utilisé faute de place. Entre le mois d’avril et la fin de l’été considérés comme propices à la navigation, ce sont des centaines de jeunes ivoiriens qui se jettent à la mer dans des embarcations qui n’ont que peu de chance de parvenir à l’autre rive. C’est sur cette toile de fond que certains pays méditerranéens font du profilage, évaluant les risques potentiels pour des jeunes arrivants de se lancer dans l’aventure avec l’aide de passeurs », explique la source.

    La video faite par le président des ivoiriens vivant en Tunisie

    Des mesures pour empêcher de nourrir la filière de l’immigration clandestine et dangereuse

    Poursuivant la même source rappelle à juste titre qu’il n’y a pas d’exigence de visa entre la Côte d’Ivoire et la Tunisie. Cela peut contribuer, selon elle, à intensifier le flux de circulation des personnes avec comme conséquences d’alimenter la dangereuse filière d’immigration par la mer vers l’Europe.

    « La semaine dernière comme très souvent (NDRL le témoignage a été recueilli vendredi 20 mai 2022) , il y’a eu un naufrage : sur 100 personnes, 8 rescapées. Parmi les 30 corps retrouvés pour le moment, 6 jeunes ivoiriens ont déjà été identifiés. Ces questions font partie de l’activité de l’ambassade de Tunis et du bureau de l’ambassade ivoirienne Tripoli. Il faut voir les deux aspects du problème : les refoulements contre lesquels il y’a lieu de protester certes, mais aussi la tragédie humaine de grande ampleur à laquelle nous faisons tous face », a assuré à Afrikipresse la source citée plus haut.

    NB : Ci-dessous des liens d’articles relatifs à la situation décrite par notre source.

    https://www.europe1.fr/international/24-corps-de-migrants-rejetes-par-la-mer-en-tunisie-4109517

    Sfax | Faute d’inhumation des corps des migrants clandestins décédés en mer : La morgue de l’hôpital débordée

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