Le mercredi 12 juillet dernier, Jean-Louis Billon, président du conseil régional du Hambol a été suspendu de ses fonctions par le gouvernement qui intervenait ainsi dans la grande crise qui mine le conseil de cette région. Depuis, des voix s’élèvent çà et là pour soit contester la légalité de cette décision, soit pour démentir que l’ex-ministre, actuel porte-parole adjoint du Pdci (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) a été élu en tant RDR (Rassemblement des républicains). Une défense qui choque à la Rue Lepic.
Jean Louis Billon a été bel et bien élu en tant que candidat du RDR en 2013 et non en tant que RHDP. A la Rue Lepic, siège du RDR, où nous nous sommes rendus, dans l’entourage du secrétaire général par intérim du parti à la case, l’on n’hésite pas à nous ramener vers le ministre des affaires étrangères Aly Coulibaly.
« C’est Aly Coulibaly qui l’a envoyé et qui a souhaité qu’il soit le candidat du RDR », apprend-on. « C’est Doumbia, le garant des listes ici, qui a réceptionné ses dossiers », martèle un très proche d’Amadou Soumahoro qui poursuit : « J’étais de la délégation avec le SGI (Amadou Soumahoro) qui allée présenter Billon aux parents et militants comme le candidat du RDR ».
Pour ce proche d’Amadou Soumahoro qui a requis l’anonymat « vu que le parti n’a pas encore décidé d’une communication officielle sur le sujet m, Billon gagnerait à se taire».
Une information bien confirmée du côté du Pdci. « En 2013, pour le conseil régional du Hambol, le Pdci n’a pas présenté de candidat officiellement. Cependant, un militant du parti, Coulibaly Naklan a conduit une liste en tant qu’indépendant. Il n’a pas eu officiellement l’aval du parti. Mais, Billon n’était pas le candidat du Pdci », nous apprend-on.
Comme on le voit, l’ex-ministre a bel et bien été élu sur une liste du RDR. Le RDR l’avait choisi au détriment de Khalil Konaté, l’ex-DG de l’INIE, militant du RDR qui s’était alors rebellé contre son parti en conduisant une liste indépendante. Même s’il ne veut pas le reconnaitre, Jean-Louis Billon paie cash sa transhumance politique.
Chris Monsékéla