Le 9 juillet 2015, à l’issue d’un voyage du président du bureau international de l’Union de la presse francophone (UPF) Madiambal Diagne à Lomé, il a été décidé de la tenue des 44 èmes Assises de la presse francophone au Togo en novembre 2015. Cette décision est très contestée par les journalistes togolais à quatre mois du rendez-vous.
Un mémorandum rendu public le 11 août 2015 évoque « l’inopportunité” de ces Assises au Togo. Le mémorandum bien développé, a fait l’objet de discussions dans les salles de rédaction togolaise dès sa publication. Parmi les signataires de cette interpellation figurent Komi Aziadouvo (président du patronat de la presse togolaise) et des membres même de l’UPF dont Idelphonse Koba Akpaki (directeur du journal « La Gazette du Golfe »).
Les confrères togolais regrettent vivement que le bureau international de l’UPF ait décidé d’organiser les prochaines assises sans associer la presse togolaise : « le bureau international a décidé de construire la maison par le toit ! ».
“Plus, lorsque Madiambal Diagne, président de l’UPF et Jean Miot, vice-président et président de la section françaises séjournaient au Togo, en juillet, Bonéro Lawson Betum, directeur de bimensuel La Nouvelle et encore membre de l’UPF croupissait en prison ! » fulminent les contestataires.
Parlant du coût de l’organisation, 402.000 € soit plus de 260 millions de CFA, ils qualifient ” d’acte inconcevable le fait de mobiliser une telle somme représentant l’aide de l’Etat à la presse pour seulement quatre jours ». Les confrères togolais invitent l’instance dirigeante de l’UPF à reporter ces Assises : « nous invitons alors le bureau international de l’UPF à revoir sa copie”. Tout en lançant un avertissement : ” dans le cas contraire, nous serons obligés de mobiliser tous les professionnels des médias pour s’opposer à l’organisation de ces assises qui ne vont pas nous faire avancer, mais plutôt nous enfoncer ».
James RAMAROSAONA