Des tirs ont été entendus entre 21 heures 30 et 1 heure du matin dans la nuit de vendredi à samedi 29 juillet 2017 à Fresco (200 kilomètres au sud ouest d’Abidjan). Le coffre-fort de la CECP (Caisse d’épargne et de chèques postaux), une banque et microfinance étatique a été emporté par les assaillants.
Des témoins sur place racontent que les tirs ont débuté vers 21h30, au niveau de la CECP où les gardiens ont été maitrisés par les assaillants qui se sont emparés du coffre-fort de la microfinance étatique. Voulant rééditer la même chose au trésor, ils se sont vu freiner par la brigade de gendarmerie de la ville, avec qui ils ont eu des échanges de coups de feu dans toute la ville, traumatisant les populations en ce vendredi, jour de veillées funèbres dans la zone. À 00h50, on entendait encore des tirs sporadiques au niveau de la CECP et de la préfecture; une opération de ratissage de la part des gendarmes, selon des témoignages.
L’identité des assaillants n’est pas encore connue puisqu’ils étaient encagoulés. Un témoin assure que les tirs entendus proviendraient d’armes légères (pistolets et kalachnikovs), et qu’aucun tir à l’arme lourde n’a été entendu.
Deux jours auparavant une agence Orange Money (transfert d’argent via l’opérateur mobile Orange) a été braquée. Les auteurs ont été appréhendés par la gendarmerie qui s’apprêtait à les déférer. Cette zone sur la Côtière qui part de Grand-Lahou à San Pedro est quelques fois minée, par des bandes de coupeurs de route, et d’ex-combattants qui y tiennent souvent des barrages clandestins, notamment sur les pistes qui mènent dans les villages.
Le calme semblait revenu au matin du samedi 29 juillet 2017. Les populations essaient timidement de vaquer à leurs occupations, et la vie reprend son cours normal. Les gendarmes de la brigade de Fresco se refusent pour le moment à tout commentaire, tandis que les autorités ont envoyé du renfort depuis Abidjan, en plus de l’appui aérien avec un hélicoptère.
Les tirs à Fresco ont lieu une semaine après l’attaque de l’école de police de Cocody (Abidjan), dont les auteurs ont été arrêtés, radiés de l’armée et mis à la disposition du tribunal militaire. Ils font également suite à l’attaque de la ville d’Azaguié avec le même mode opératoire, qui laisse à penser à première vue, qu’il s’agit d’une bande organisée à la recherche de l’argent, et soucieuse de ne pas causer de morts.
Chris Monsékéla