Revendications irréalistes, accusations de fraude et réactions impulsives : une analyse des faiblesses stratégiques et psychologiques de Tidjane Thiam.
Dans le paysage politique ivoirien, Tidjane Thiam est souvent présenté comme une figure charismatique et ambitieuse. Pourtant, une analyse approfondie de ses récentes prises de position révèle des signes inquiétants de fragilité stratégique et psychologique. Selon une contribution de Kalilou Coulibaly, doctorant EDBA, plusieurs éléments montrent que le candidat est aujourd’hui acculé, déstabilisé, et en proie à une certaine panique.
Les nerfs à vif : un candidat sous pression
Kalilou Coulibaly souligne que Tidjane Thiam semble perdre le contrôle de sa campagne. Ses réactions épidermiques, ses accusations répétées de fraude avant même la tenue des scrutins, et ses affirmations sur son poids sociologique réel – notamment après les élections régionales et communales de 2023 – trahissent une profonde instabilité.
Pour l’auteur, un candidat fort inspire confiance en assumant la bataille électorale avec détermination. En revanche, un candidat faible se réfugie dans des postures défensives, anticipant l’échec plutôt que préparant la victoire. Tidjane Thiam, selon cette analyse, semble pencher vers la seconde catégorie.
Des revendications irréalistes : une stratégie de fuite en avant
L’un des points saillants de la contribution est la critique des revendications électorales jugées irréalistes posées par Tidjane Thiam. Pour Kalilou Coulibaly, ces conditions impossibles à respecter ne visent pas à construire une victoire, mais à préparer une contestation.
L’auteur rappelle quelques vérités politiques :
- Imposer des conditions irréalisables, c’est préparer l’échec.
- Celui qui refuse les règles établies se place en dehors du jeu démocratique.
- Un leader crédible négocie et adapte sa stratégie, il ne rejette pas en bloc les conditions d’un scrutin.
Exemple historique :
En 2018, Jean-Luc Mélenchon, en France, a contesté le cadre institutionnel des élections européennes avant même qu’elles ne commencent. Résultat : ses critiques ont desservi sa propre campagne.
Comme le disait François Mitterrand,« on ne gouverne pas avec des conditions irréalistes, mais avec des convictions réalisables »
Les accusations de fraude : un aveu de faiblesse
Kalilou Coulibaly pointe un autre signe de fragilité : les accusations répétées de fraude avant même la tenue des scrutins. Pour l’auteur, cette attitude envoie deux signaux négatifs : soit le candidat dévalorise sa propre candidature, soit il prépare ses partisans à rejeter les résultats.
Le constat est sans appel :
- Un candidat qui parle de fraude en permanence n’inspire pas confiance.
- Il s’enferme dans une posture d’échec au lieu de convaincre sur ses propres forces.
Exemple historique :
En 2020, Donald Trump a dénoncé une “fraude massive” avant même la tenue de l’élection présidentielle américaine. Résultat : il a incité à la suspicion, au doute et finalement à la division du pays. Comme le disait Nelson Mandela, « celui qui refuse les règles de l’élection a déjà perdu la confiance du peuple ».
La posture de l’opposant suiveur : réagir au lieu d’agir
L’auteur critique également la tendance de Tidjane Thiam à réagir aux actions de ses adversaires plutôt qu’à imposer son propre agenda. Pour Kalilou Coulibaly, un leader politique doit imposer un cap, et non se contenter de commenter chaque mouvement de ses rivaux.
Exemple récent :
La semaine dernière, alors que son adversaire interne organisait un meeting avec les militants de Yopougon, Tidjane Thiam a réagi la semaine d’après en organisant un événement à moins de 2 km de distance. Cette réaction impulsive révèle une posture défensive, laissant à ses adversaires le contrôle du narratif.
Rappel :
- Un candidat qui réagit constamment subit l’agenda politique au lieu de le créer.
- Il donne de l’importance à ses adversaires au lieu de mettre en avant ses propres idées.
Comme le disait Margaret Thatcher,« le pouvoir appartient à celui qui impose le rythme, pas à celui qui le subit »
Conclusion : un candidat en pleine fragilité
En conclusion, Kalilou Coulibaly estime que Tidjane Thiam incarne aujourd’hui les fragilités d’un candidat en perte de contrôle. Ses revendications irréalistes, ses accusations de fraude et ses réactions impulsives trahissent une stratégie défaillante et une psychologie à vif.
Pour l’auteur, un candidat fort :
- Définit un cadre électoral réaliste et négociable.
- Inspire confiance en assumant la bataille électorale avec détermination.
- Focalise son discours sur son projet plutôt que sur ses adversaires.
En revanche, un candidat faible : - Se réfugie dans des conditions irréalistes qu’il sait inapplicables.
- Anticipe la fraude au lieu de préparer la victoire.
- Passe son temps à réagir au lieu de proposer un cap clair.
Tidjane Thiam, selon cette analyse, semble malheureusement incarner cette deuxième catégorie.
L’auteur Kalilou Coulibaly, est Doctorant EDBA, analyste politique et contributeur médias.