À l’occasion de la journée mondiale du livre et du droit d’auteur, célébrée tous les 23 avril, Macaire Etty, président de l’Association des Écrivains de Côte d’Ivoire confie à Afrikipresse.fr la situation de l’auteur en Côte d’Ivoire.
Que vous inspire cette journée mondiale du livre et du droit d’auteur ?
Pour moi, c’est la reconnaissance de la valeur du livre et des créateurs que nous sommes, nous les écrivains. Cette célébration nous inonde de fierté.
Quelle est la situation du livre et de l’auteur en Côte d’Ivoire ?
L’auteur ou précisément l’écrivain en Côte d’Ivoire, souffre de tout ce dont souffrent la plupart des écrivains africains, notamment la mévente des livres. Dans nos pays, le livre n’est pas un produit de grande consommation, nous n’avons pas cette culture. La politique autour du livre n’est pas encore à un niveau qui peut faire changer les choses. Il est donc clair qu’à cause de cette mévente et de cette politique inappropriée, l’écrivain ne peut vivre de son art.
Quelles actions menez-vous pour la promotion du livre et du droit d’auteur au niveau de votre association ?
Dans notre association, nous faisons la promotion du livre , de la lecture et la défense de nos intérêts en tant qu’écrivains. Dans cette optique, nous organisons des activités qui mettent en lumière les livres que nous produisons. Ce sont notamment des concours littéraires, des rentrées littéraires, et des séminaires sur le droit d’auteur. Nous avons même une page internet où nous publions des chroniques pour faire connaitre nos livres au grand public. Egalement, nous faisons en sorte de renforcer les liens entre les écrivains.
Un appel à lancer à l’État de Côte d’Ivoire et à vos collègues ?
À l’État, nous faisons savoir que nous souhaitons que l’AECI soit reconnue comme une association d’utilité publique, de sorte qu’elle puisse bénéficier d’une subvention conséquente inscrite au budget de l’État. Dans ce sens, nous demandons à l’État de nous doter d’un siège qui serait le signe de l’importance qu’il accorde à la littérature.
Aux écrivains, je demande de s’impliquer davantage dans les activités de l’AECI, parce que c’est notre maison commune et aussi qu’ensemble, nous sommes plus forts.
Ouattara Roxane