Au cœur des préoccupations de la France dans son schéma global de lutte contre le réchauffement climatique, la protection des forêts amazonienne (Amérique du Sud) a fait l’objet d’un sommet en marge de la 74e assemblée générale de l’Onu ce lundi 23 septembre 2019.
Initiateurs de l’Alliance pour les forêts tropicales créée lors du sommet du G7 à Biarritz en France, la France, le Chili et la Colombie ont appelé les dirigeants du monde à une contribution afin de protéger les forêts amazoniennes. Ils ont également décidé de définir un plan d’action avant la COP25 au Chili.
« Il y a un éléphant dans la pièce. Beaucoup nous demande comment on fait sans le Brésil. Bien sûr que le Brésil est le bienvenu. Aussi il faut savoir que depuis la suspension du fonds amazonien crée depuis 2008 et qui s’élève à 1 milliards de dollars, du fait du retrait du Brésil, cela n’a pas freiné nos engagements et aujourd’hui nous avons bien d’autres fonds disponibles grâces aux bailleurs de fonds internationaux. Le risque, c’est la dispersion et la lenteur de leur exécution » a dit le président Macron avant d’annoncer la contribution de la France à hauteur de 200 millions de dollars.
« Les six objectifs de notre alliance sont, la préservation de la biodiversité, le renforcement de la chaîne de développement dans la région, la gestion des sols, la promotion des pratiques avec le savoir faire des autochtones, la coopération internationale et la rapidité sur l’évaluation des résultats » a ajouté le président français.
Avant lui, le secrétaire général des nations unies, Antonio Guterres a rappelé que le continent africain est également touché par les incendies qui dégagent une quantité importante de CO2. « Le risque est donc à l’échelle mondiale » a-t-il fait savoir.
La lutte contre les incendies en Amazonie et en Afrique : ce qui avait été décidé à Biarritz.
Lors du sommet du G7 tenu du 24 au 26 août dernier à Biarritz, les 7 chefs d’État (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) avaient évoqué la question de la lutte contre les incendies en Amazonie mais également en Afrique.
« L’Amazonie n’est pas la seule partie de la planète à brûler. En effet, la savane brûle également en Afrique subsaharienne et notamment en Angola, République démocratique du Congo et Zambie. Face à cette urgence climatique, les chefs d’État ont promis une aide de 20 millions de dollars (soit 18 millions d’euros) et l’envoi d’avions bombardiers d’eau en Amazonie. Ce n’est pas tout, les dirigeants sont également tombés d’accord pour préparer le futur des forêts amazoniennes. Ainsi, un volet d’aide destiné à la reforestation devrait être lancé de façon officielle lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies, fin septembre 2019. Concernant la savane africaine, Emmanuel Macron envisage de lancer des initiatives similaires » avaient indiqué les conclusions du sommet du G7.
La forêt amazonienne couvre 6,7 millions de Km2 dans 9 pays que sont, Brésil (63%), Bolivie (6%), Pérou (10%), Colombie (7%), Equateur (1,5%), Venezuela (6%), Guyana (3%), Suriname (2%) et la Guyane française (1,5%).
Philippe Kouhon, envoyé spécial à New York