La 20ème reconstitution des ressources de l’Association Internationale de Développement (IDA-2020) s’est tenue le 15 juillet 2020 à Abidjan en présence de 23 chefs d’état et de Gouvernent d’Afrique Subsaharienne, des représentants du groupe de la banque mondiale, de la SFI, BOAD, UA, CEDEAO, CEMAC etc. Objectif, mobiliser 100 milliards de dollars en vue de la relance économique post-COVID des Etats africains sur les cinq prochaines années.
Ouvrant la réunion de plaidoyer pour la 20e reconstitution des ressources de l’Association Internationale de Développement (IDA-2020), ce jeudi 15 juillet à Abidjan Sofitel Hôtel Ivoire, le président Alassane Ouattara a indiqué que l’Afrique Subsaharienne a connu en 2020, en plus des attaques terroristes, sa contre-performance la plus importante jamais enregistrée , avec un taux de croissance négatif de 1,9% et une augmentation de 32 millions du nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté.
« Moins de 3% de la population totale en Afrique a reçu une première dose de vaccin contre environ 54% aux Etats-Unis et dans l’Union Européenne(…) Alors que la reprise dans les économies avancées sera financée en grande partie par des milliers de milliards de dollars US, de mesures budgétaires, et des politiques monétaires extraordinaires et accommodantes des banques centrales, les pays d’Afrique subsaharienne ne disposent malheureusement pas de la même flexibilité et des mêmes instruments…La solidarité est donc indispensable pour le bien de tous et pour combattre les divergences entre les régions du monde ainsi qu’à l’intérieur des pays », a plaidé l’ex vice-président du FMI.
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Pour relancer les économies africaines mises en ruines par la crise sanitaire et combattre le terrorisme, le FMI avait estimé le besoin de financement en Afrique subsaharienne à 285 milliards de dollars sur les cinq prochaines années.
Aussi rappelons que le dernier sommet sur le financement des économies africaines tenu à Paris le 18 mai 2021 avait sollicité une allocation auprès du FMI de 650 milliards de dollars au titre des droits de tirages spéciaux ( DTS), une Réallocation volontaire d’une partie des DTS des pays avancés au profit des pays africains, un accompagnement du secteur privé et enfin une reconstitution ambitieuse des ressources de l’IDA-20.
« Notre réunion d’aujourd’hui vise à arrêter nos priorités communes de développement, et à faire , dans le cadre de l’IDA, un plaidoyer auprès des principaux donateurs afin démobiliser au moins 100 milliards de dollars en vue de relancer nos économies », a conclu le président Ouattara.
La déclaration d’Abidjan
A l’issue des travaux de la 20e reconstitution des ressources de l’association internationale de développement ( IDA-20), les chefs d’état et de gouvernement issus de 23 pays d’Afrique subsaharienne et les représentants du groupe de la banque mondiale ont arrêté trois (3) axes prioritaires pour une meilleure reprise en Afrique.
Il s’agit de l’amélioration du capital humain, la création d’emplois par des politiques de développement du secteur privé et enfin la relance économique.
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La déclaration d’Abidjan note enfin qu’en plus des trois axes prioritaires, les questions liées à la sécurité, à la fragilité et à la paix soient considérées comme des préalables à une relance économique durable.
Ont pris part à la Réunion les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Angola, du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de l’Ethiopie, du Ghana, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Kenya, du Liberia, de Madagascar, de la Mauritanie, du Mozambique, du Niger, du Nigeria, de l’Ouganda, de la République Démocratique du Congo, du Rwanda, du Sénégal, du Soudan, de la Tanzanie et du Togo.
Philippe Kouhon