Dans le cadre de l’opération “Projet Transforme Africa” présenté au dernier sommet de l’Union Africaine à Kigali, Olivier Karasira se dit prêt à équiper les écoles ivoiriennes d’ordinateurs.
En quoi consiste exactement le projet “Smart Parent” que vous avez présenté à Kigali, lors du 27ème Sommet de l’UA ?
Nous développons des logiciels qui améliorent la communication dans le système éducatif. C’est notre premier projet qui est baptisé “Smart Parent”. Cela permet de créer une communication entre l’enseignant et les parents.
Comment cela se passe de façon concrète ?
Nous donnons dans une classe, un ordinateur, un logiciel et une connexion internet. Ces trois outils permettent de faire un rapport sur le comportement de l’élève en classe : a-t-il été présent en classe ? est-il arrivé en retard en classe ? l’élève a-t-il besoin que son niveau soit remonté dans certaines matières ? comment vont son hygiène et même sa santé ? Toutes ces informations sont envoyées aux parents de chaque élève tous les jours.
Expliquez un peu nous cela dans la pratique ?
De façon concrète, comme je vous l’ai dit plus haut, nous avons besoin de trois outils : Un ordinateur, une connexion internet et logiciel. Nous collectons 10 dollars (5000 FCfa) l’année pour chaque parent d’élève. C’est-à-dire, moins d’un dollar 500 F.Cfa) chaque mois. C’est avec cet argent que nous achetons les trois outils dont nous avons besoin pour travailler, c’est-à-dire le logiciel, l’ordinateur et la connexion internet que nous donnons gratuitement à la classe. Ce projet est vraiment une réponse à “Transforme Africa” 1 et 2 qui demande qu’il y ait une pénétrationdu TIC dans le système éducatif en Afrique et ce système fonctionne sans l’argent venant du gouvernement, de l’Union africaine et des bailleurs de fonds. La seule contribution des parents permet de résoudre le problème. Par exemple dans votre pays, la Côte d’Ivoire si vous arrivez à rassembler, au moins 50 écoles, avec des parents d’élèves qui sont prêts à apporter une contribution d’un dollar Us par mois, nous allons venir pour donner des ordinateurs dans chaque classe et mettre en place ce système.
Dites nous un peu au niveau du Rwanda comment vous vous activez à le mettre en pratique ?
Au Rwanda, c’est déjà un acquis. Nous ne voulons pas le lancer au Rwanda uniquement mais dans 5 pays africains en même temps, dont le Gabon. Raison pour laquelle nous présentons ce projet pour la première fois dans le sommet de l’Union africaines. Nous allons donc officiellement lancer ce projet dans les pays qui auront été choisis avec la rentrée des classes qui arrive. La phase pilote sera donc lancée, dans quelques semaines avec la rentrée qui arrive à grand pas, dans 5 pays africains à la fois. Nous avons déjà de nombreux contacts. Nous voulons que des personnes qui sont venues à ce Sommet de l’Union africaines soient nos ambassadeurs auprès de leur pays respectif.
Dites-nous au niveau de la Côte d’Ivoire si quelqu’un est intéressé par ledit projet, comment cela va-t-il se passer ?
Pour qu’on vienne en Côte d’Ivoire, la première chose, il faut que la personne soit réellement intéressée par le projet. La deuxième chose à faire est de prévenir les institutions adéquates qui doivent être informées. Nous faisons allusion au ministère en charge de l’Education nationale ou à ses représentants, la troisième chose à faire est de nous garantir qu’il y a bel et bien un réseau internet dans les zones où nous allons travailler qui permet au logiciel d’envoyer les données aux parents. Et enfin la quatrième chose c’est d’avoir des parents qui sont capables de contribuer à hauteur de un dollar par mois. (…) Si l’opération est lancée, nous allons donner gratuitement des ordinateurs dans des écoles en Côte d’Ivoire. Ce sont des ordinateurs qui sont fabriqués sur place ici au Rwanda. Ce sont des ordinateurs de marque Positivo. Nous allons travailler avec un fournisseur internet local de la Côte d’ Ivoire. Nous allons pouvoir faire quelques accords pour pouvoir connecter ces ordinateurs dans les classes. Bien sûr, l’installation de ce logiciel dans les classes et la formation des enseignants seront d’abord notre priorité.
Réalisé par Claude Dassé à Kigali