Le séjour de l’ex-Première dame ivoirienne, Simone Gbagbo à Odiénné (Nord), où elle était en résidence surveillée depuis trois ans, a pris fin lundi, sur fond d’appel à la “paix” de cette dernière qui a été transférée à Abidjan, en vue de son procès.
“Je vous remercie pour la sécurité dont j’ai bénéficié pendant mon séjour, merci à vous tous pour la bonne ambiance qui a prévalu pendant mon séjour“, a déclaré Mme Simone Gbagbo à odiénné à l’endroit des populations locales et des agents des forces de l’ordre qui ont assuré sa sécurité tout le long de son séjour.
L’air décontractée, et affichant un sourire dans une atmosphère empreinte d’émotion, elle a serré la main à tous ceux qui l’ont accompagnée à l’aéroport, et étreint certains en guise d’adieu.
“Je souhaite que dans quelques jours, la paix revienne à Odienné ; plus de marche de protestation ni de casse des services publics“, a-t-elle exhorté, faisant allusion aux récentes émeutes qui ont secoué cette ville, causant le saccages et le pillage de bâtiments de la police et de la gendarmerie.
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Elle s’est envolée à bord d’un avion d’Air Côte d’Ivoire spécialement affrété pour son transfèrement, avec une importante quantité de bagages contenus dans des valises.
Le ministère de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés publiques n’a pas souhaité se prononcer sur sa destination, mais de sources concordantes, Abidjan, la capitale économique du pays, serait la prochaine destination de l’épouse de l’ex-président Laurent Gbagbo.
Le procès de Simone Gbagbo, 69 ans, qui “va s’ouvrir incessamment” après un premier report le 22 octobre, porte sur des faits d'”atteinte à la sûreté de l’Etat“.
Mme Simone Gbagbo fait l’objet de plusieurs autres procédures, dont certaines sont relatives à des crimes de sang et génocide. Mais ces chefs d’accusation ne sont pas à l’ordre du jour dans la présente affaire.
AfrikiPresse avec AIP