Au cours de la 55e édition du Salon international de l’Agriculture de Paris, (24 février au 4 mars), le groupe agro-industriel ivoirien a retenu l’attention d’Afrikipresse.
Pendant 9 jours, la Côte d’Ivoire, représentée par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural d’une part, et d’autre part, par le ministère des Ressources animales et halieutiques, a exposé ses richesses et potentialités en matière agricole.
Installé au pavillon 5 de l’immense parc d’exposition de Paris-Porte de Versailles, le groupe ivoirien, Sifca, partenaire privilégié du ministère de l’agriculture, a attiré lui seul, entre 1500 et 2000 visiteurs par jour.
« Nous avons installé une petite forêt tropicale qui est visitée par le grand public. Les enfants sont curieux de savoir s’il y’a des animaux et surtout des oiseaux. Le thème de cette année étant, l’agriculture, une aventure collective, nous avons tenu à montrer que la forêt est notre bien commun. Sans elle, pas de pluie, et sans la pluie pas d’existence. En Côte d’Ivoire nous possédons 4000 ha de forêts protégées.
Nous accompagnons également la Sodefor, l’OIPR et toutes les filières du ministère de l’Environnement, mais et surtout les communautés voisines des forêts pour la protection de leurs forêts. Et ici notre slogan c’est le ‘’groupe Sifca s’engage dans zéro déforestation’’. Nous sommes spécialisés dans la production de palmier à huile, de l’hévéa et du sucre. Il était aussi important pour nous de venir ici discuter de certaines idées reçues concernant le palmier à huile par exemple. Car il se raconte de plus en plus que l’on coupe la forêt primaire pour planter des palmiers à huile, ce qui menace la biodiversité ; que le palmier à huile est une culture à 100% industrielle qui profite aux multinationales occidentales ; que la culture du palmier est polluante ; que l’huile de palme contient des acides gras saturés, elle est donc mauvaise pour la santé, et enfin que l’huile de palme sert à faire des biocarburants.
Nous expliquons que moins de 1% de la production mondiale d’huile de palme est utilisée comme biocarburant, au sud, plus de 90% des utilisations de cette huile sont alimentaires. Il n’y a donc pas de concurrence directe entre les utilisations énergétiques et alimentaires. L’huile de palme constitue une exception en ce sens que les acides gras saturés contenus dans l’huile de palme ne sont en effet pas métabolisés au cours de la digestion. C’est également le cas du beurre de cacao mais aussi du saindoux par exemple » a expliqué, à Afrikipresse, Madame Henriette Gomis-Billon, directrice communication et Développement durable, du groupe Sifca, par ailleurs secrétaire général de la Fondation Sifca.
Fondé en 1964, le groupe Sifca est l’un des leaders de l’agro-industrie en Afrique. Il est présent sur toute la chaîne de valeur de trois produits essentiels, à savoir, l’huile de palme, la canne à sucre et le caoutchouc naturel. Le groupe compte dix filiales reparties dans 6 pays (Côte d’Ivoire, Libéria, France, Ghana, Sénégal et Nigéria). Il emploie près de 30.000 personnes dont 28.000 pour la Côte d’Ivoire. En 2017, son chiffre d’affaire s’élevait à 790 milliards de Fcfa.
« C’est enfin conscient de notre responsabilité à l’égard des employés et des communautés locales que depuis 2007, le groupe Sifca a placé l’Humain au cœur de ses priorités. Ainsi nous avons pu redistribuer plus de 110.000 milliards de Fcfa aux planteurs dont nous dépendons à 70%. Ce sont plus de 90.000 personnes fournies gratuitement en eau et électricité, plus de 70.000 personnes logées, plus de 26.000 enfants scolarisés, plus de 3.700 naissances dans nos centres de santé, plus de 1.000 Km de routes et pistes construites et profilées, plus de 70% de nos usines alimentées en biomasse », a-t-elle conclu.
L’édition 2018 du salon international de l’agriculture du 24 février au 4 mars a attiré entre 360 et 650 000 visiteurs dont 32000 professionnels, et connu la participation de plus de 1000 exposants. Près de 4050 animaux représentant plus de 360 races ont exposés. Les filières de l’élevage, les cultures et filières végétales, les produits des régions françaises et venus du reste du monde ainsi que de nombreux services et métiers de l’agriculture étaient à l’honneur.
Philippe Kouhon