Afrikipresse.fr a échangé avec Modou Diagne Fada,président du groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais ( PDS, de l’ex président Abdoulaye Wade) Lundi 13 Octobre 2014 à Dakar au sortir d’une séance à l’assemblée nationale. Dernier extrait des échanges.
” J’ai eu l’avantage, en tant que député de participer à l’adoption de ce programme à l’Assemblée nationale. Il y a beaucoup d’idées généreuses qui sont contenues dans le programme mais entre les idées et leur réalisations effectives, il y a souvent un grand hiatus. Les reproches qui ont été fait au plan, c’était d’abord son élaboration qui a coûté extrêmement cher aux contribuables sénégalais.
Le cabinet qui a été engagé par l’Etat pour élaborer ce plan a facturé très cher l’Etat du Sénégal. Ensuite, c’est un plan qui parle de l’émergence en 2035. D’ici 2035, combien de régimes vont se succéder à la tête du Sénégal ? Ce régime qui est là, s’il est réélu, je dis bien s’il est réélu, il termine en 2022, un autre régime va prendre le relais et il va terminer en 2032.
Pensez-vous que ces régimes là vont maintenir le plan Sénégal émergent comme tel sans rien changer, et continuer comme l’a voulu le régime qui l’a initié et qui aurait par ailleurs, été sanctionné par les Sénégalais, lors des élections? Ce n’est pas du tout cohérent. Pour avoir un tel plan, qui devra durer dans le temps, il faut associer toutes les forces vives, toutes les forces politiques du pays, dans le cadre de son élaboration, partis politiques qui peuvent arriver demain au pouvoir pour qu’ils acceptent d’abord le plan, pour qu’ils soient d’accord sur le contenu du plan et pour qu’ils s’engagent éventuellement à continuer le plan lorsqu’ils prendront les rênes du pouvoir.
Tel n’a pas été le cas. C’est un régime qui l’a concu, très bien, il est en train de mener son plan, nous, nous attendons que les résultats. Aucun engagement n’a été pris avec le Parti démocratique sénégalais (Pds) et pensez-vous que quand il va revenir au pouvoir il va continuer à appliquer ce plan ? Ça, c’est une grande faiblesse que nous reprochons à ce plan, mais il d’autres incongruités et d’autres incohérences.”
Claude D, Dakar