Alors que la 1ère dame de Côte d’Ivoire est invitée spéciale de la 19e édition de la conférence sur le Sida et les IST à Abidjan du 4 au 9 décembre, son nouveau concept « Ma santé, mes droits », devrait être dévoilé au grand public.
Profitant de la journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida le 1er décembre dernier, Dominique Ouattara twittait : « Unissons nos efforts pour un monde sans Sida », « Ma Santé, Mes Droits : La prévention du VIH/ Sida passe par le droit à la santé ». Selon des informations en notre possession, le concept ( Ma santé, mes droits) pourrait être repris par plusieurs orateurs au cours de cette conférence. Véritable slogan de conscientisation de la masse populaire, « Ma santé, mes droits » tire tout son sens dans le combat que mène Mme Dominique Ouattara, par ailleurs ambassadeur spécial de l’ONUSIDA pour l’élimination de la transmission Mère-Enfant du VIH et pour la promotion des traitements pédiatriques, vice-présidente de l’OPDAS (organisation des premières dames d’Afrique contre le Sida), depuis plusieurs années avec sa fondation Children Of Africa. C’est encore elle qui, en marge de la 72e Assemblée générale de l’ONU en septembre dernier à New York, avait interpellé les dirigeants africains sur le fléau du sida, au cours de la conférence de l’OPDAS sur le thème de comment l’exploitation du Dividende Démographique en Afrique peut mettre fin au Sida d’ici 2030.
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Les Chiffres de la Côte d’Ivoire
Selon une étude publiée sur le site du ministère de la santé et de l’hygiène publique, il y’a près de 460.000 personnes infectées par le VIH/ Sida en 2016, dont 250.000 femmes et 29.000 enfants pour un taux de prévalence national de 3,7% contre 12% il y’a 10 ans. Si l’on observe une nette régression du taux de prévalence ces dernières années du fait de la nouvelle politique gouvernementale pour la lutte contre cette pandémie, il convient cependant de noter que ce taux est en hausse chez les populations dites vulnérables, à savoir, les prisonniers (9,9%), les prostituées (11,4%), les homosexuels (11,5%) et les drogués (9,5%). Ces personnes se présentent rarement dans les centres de prises en charges de peur d’être stigmatisées, même si la loi VIH de 2014 leur donne toute la garantie de protection. Elle définit par exemple à son article 46, une peine de prison de 1 à 3 mois et une amende de 50.000 à 500.000 Fcfa contre quiconque procédera au dépistage du VIH d’une personne sans son consentement éclairé.
Les chiffres dans les régions
Selon une enquête Démographique et de santé réalisée en 2011-2012 par le gouvernement ivoirien, 3,7% des personnes de 15 à 49 ans sont infectées par le VIH en Côte d’Ivoire. Elles représentent à Abidjan (5,1%), au Centre-Nord (4,4 %), au Sud-Ouest (4,3%), au Centre-Est (4%), à l’Ouest (3,6%), au Sud (3,5%), au Centre (3%), au Nord ( 2,5%), au Nord-Est et Nord-Ouest (2,3%) et enfin au Centre-Ouest (2,2%).
Philippe Kouhon
