Des agents de la Société de construction et de gestion immobilière (Sicogi) ont bruyamment protesté, le mercredi 24 août 2016, contre une décision du président du Conseil d’administration, M. Bakayoko Ibrahima, assurant l’intérim de M. Loukimane Camara actuellement sous le coup d’une suspension.
Ces agents, une quarantaine environ, s’opposent à la décision n°50 du directeur général par intérim portant reprise de service du directeur commercial et marketing, M. Akhurst Adiéba William, signée le 23 août 2016 par M. Bakayoko Ibrahima.
Selon les agents protestataires, cette décision est illégale puisque, en tant qu’intérimaire, M. Bakayoko n’a pas la prérogative de recruter un agent.
«Nous avons été surpris par la note du PCA qui assure l’intérim au niveau de la direction générale. Dans cette note, nous apprenons la reprise de service du directeur commercial et marketing qui avait été licencié par le Dg Loukimane Camara. Nous estimons que cette décision ne fait pas partie des prérogatives du Dg intérimaire, parce que la Justice n’a pas encore rendu son verdict et en tant que Dg par intérim, il ne peut pas recruter ou licencier un agent», justifient ces agents qui étaient rassemblés depuis huit (8) heures pour empêcher M. Akhurst William d’accéder au siège de la Sicogi.
Dès la signature de la décision de sa reprise de service, William Akhurst était à son bureau le mardi 23 août 2016. Selon les manifestants, il aurait tenu des propos revanchards à l’endroit de ses collègues. Ce que les agents de la Sicogi dénoncent le plus, c’est le paiement de sept (7) mois de salaire équivalant au temps pendant lequel l’ex-directeur commercial et marketing n’a pas mis les pieds au siège de l’entreprise.
«C’est une prime à l’impunité qui ne saurait être tolérée, parce que ce n’est pas la première fois qu’un agent a été licencié. Nos collègues Maizan Koffi Noël, ex-directeur des opérations, Ouattara Bourahima, ex-Daaf et Diakité Oumarou, ex-directeur de la stratégie et du développement, pour ne citer que ceux-là, ont été licenciés entre 2013 et 2014. Pourquoi le cas de M. Akhurst est-il si particulier au point de vouloir le réintégrer ? Nous disons non à cela» , s’insurgent les protestataires qui entendent s’opposer par tous les moyens à l’application de la décision n°50 de leur PCA-directeur général par intérim.
Selon la responsable de la communication de la SICOGI, le PCA-Dg par intérim ne souhaite pas, pour l’heure, réagir suite à ce mouvement d’humeur de ses agents.
Patrick Doua