C’est sous le signe d’une justice de proximité , accessible et moderne que s’est déroulée la rentrée judiciaire de la Cour d’appel de Bouaké ( au centre de la Côte d’Ivoire ) qui marque la fin de l’exercice 2015-2016 et le début de l’exercice 2016-2017 , le lundi 20 février 2017 au Palais de justice de la ville en présence du ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Sansan Kambilé entouré du sous préfet de Bouaké, représentant le préfet Aka Konin ; de l’ordre des avocats , de magistrats de la Cour d’appel , du tribunal de première Instance et des représentants des forces de l’ordre.
L’événement de cette année a été marqué par l’installation du 1er président de la Cour d’appel de Bouaké, Dembélé Tahirou et du procureur général, Sery Ballé Patrick, ainsi que par l’installation de 12 nouveaux magistrats de ladite Cour d’appel et de ses sections détachées.
Comme chaque année , l’occasion a été donnée au procureur général et au 1er président de la Cour d’appel nouvellement installés de jeter chacun à son niveau un regard critique sur les relations entre la justice et les justiciables.
Pour Sery Ballé Patrick , la justice rendue au nom du peuple doit tenir compte des aspirations de ce peuple , s’adapter au temps et au contexte dans lesquels elle évolue.
Il a souhaité que la justice , à travers ses animateurs et les justiciables , regardent dans la même direction , la direction de l’amitié et de la confiance réciproques . Toutefois , il a exprimé le vœu de voir les magistrats s’imprégner davantage de la noblesse de leur fonction afin de rendre des arrêts et jugements au lieu de rendre des services. ” C’est parce que je vous aime que je vous condamne “, a-t-il tenu à souligner à l’endroit de tous.
Le 1er président de la Cour d’appel , Dembélé Tahirou , a rendu hommage au Garde des sceaux , ministre de la Justice et des Droits de l’homme , ainsi qu’aux hommes de loi qui se battent chaque jour pour rester accrochés au wagon d’un monde en perpétuel changement. Il a salué les actions du gouvernement et particulièrement du ministre . Il a demandé aux magistrats de ne pas oublier dans leur mission la dimension humaine , qui fait la noblesse de la fonction du juge. Il a fait le bilan de l’exercice 2015-2016. Un bilan jugé satisfaisant par lui . ” Nous devons aller au delà de ce bilan lors de l’exercice 2016-2017″, a-t-il souhaité , en faisant la doléance de voir augmenter le nombre de magistrats à la Cour d’appel de Bouaké.
Aboubacar Al Syddick à Bouaké