Le président Adama Bictogo a plaidé pour plus d’engagement de l’UIP dans le règlement des conflits et la prévention des guerres dans le monde.
La 148e assemblée générale de l’Union interparlementaire se tient depuis le samedi 23 mars 2024, à Genève au tour du thème : « Diplomatie parlementaire : tisser des liens pour promouvoir la paix et la compréhension ». Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Adama Bictogo a profité de ce forum de dialogue, de coopération et d’action parlementaires pour se livrer à un vibrant plaidoyer en faveur de la paix dans le monde et un rôle plus accrue des parlementaires dans le règlement des conflits.
Les recettes de la paix dans le monde
Lors des débats sur des points d’urgence, Adama Bictogo s’est prononcé sur la paix dans le monde, réitérant son appel à un cessez-le-feu dans les conflits en Ukraine et en Palestine. M. Bictogo qui préside l’Union parlementaire des États membres de l’Organisation de la coopération islamique (UPCI), a livré ses recettes pour préserver la paix dans le monde. Selon lui, cette session de l’UIP est une opportunité pour l’organisation de se positionner dans la prévention des conflits et de faire de la diplomatie parlementaire leur clef de voûte.
« Nous, représentants du peuple, oints de la légitimité populaire, pouvons significativement contribuer par nos actions à prévenir les guerres et les crises, à favoriser un climat de paix à travers l’instauration de la culture de la tolérance politique et religieuse ainsi que la réduction de la pauvreté par la coopération économique et le partage d’expériences », a-t-il proposé.
Un puissant levier de règlement des conflits
Pour M. Bictogo, la prévention ou le règlement des conflits, la promotion de la justice sociale, le changement climatique, le terrorisme et les inégalités exigent une coordination des efforts à travers une coopération accrue entre les institutions parlementaires. Il a affirmé avec force sa certitude soulignant la place cruciale de la diplomatie parlementaire en Côte d’Ivoire.
« Je crois fermement que la diplomatie parlementaire doit être une force motrice pour l’établissement d’un ordre de paix et de compréhension. C’est fort de cette conviction que j’ai fait de la diplomatie parlementaire un axe majeur de ma politique pour rester dans la droite ligne du Président Alassane Ouattara qui inspire nos initiatives dans ce sens », a-t-il indiqué.
Abidjan, capitale de la diplomatie parlementaire
Le président Bictogo a également dressé le bilan de son action en rapport avec la diplomatie parlementaire, depuis son élection à la tête de l’institution. Il a cité, pêle-mêle, l’organisation à Abidjan de plusieurs événements internationaux : la 14ème Conférence des Présidents d’Assemblées et de sections de la région Afrique de l’Assemblée Parlementaire Francophone (APF), la 45ème Conférence de l’Union des Parlements Africains (UPA) et la 18ème Conférence de l’Union des Parlements membres de l’Organisation de la Conférence des États Islamiques (UPCI). Sans oublier de mentionner que sous son impulsion, l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a obtenu la présidence de l’UPA et l’UPCI, après avoir assuré celle de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), de 2019 à 2022.
« Je crois en la force de la diplomatie parlementaire et reste plus que jamais convaincu que nos Assemblées parlementaires ont le pouvoir d’influencer positivement les relations internationales. Il nous faut notamment mettre en place au sein de notre Union, un groupe de haut niveau composé de Présidents de Parlements qui aura pour mission de mener des actions diplomatiques dans les pays où la paix est menacée », a-t-il suggéré condamnant l’attentat à la bombe qui a tué plus de 130 personnes à Moscou vendredi.
En marge de la 148ème Assemblée générale de l’Union interparlementaire, le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, s’est entretenu avec plusieurs personnalités dont la présidente de l’UIP, Tulia Ackson, le Secrétaire général de l’UIP, Martin Chungong, et le président du Sénat du Nigeria, Godswill Akpabio.