Lors de cette 73ème Session de l’Assemblée générale des l’ONU qui tire à sa fin, s’il est vrai que plusieurs sujets multilatéraux ont été abordés, il a également été de plus en plus question de la réforme de l’Institution. Et tout comme Donald Trump, le Président des États-Unis, le Vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan, lors de son allocution, le jeudi 27 septembre 2018, devant l’Assemblée Générale des Nations unies, a évoqué la question de la réforme de l’Organisation des nations unies (ONU), qui aura bientôt 74 ans, le 24 octobre 2018.
« Les défis et incertitudes auxquels notre monde est confronté aujourd’hui doivent amener les États membres à avoir la même perception du rôle central et de l’unité des Nations Unies dans la formulation de notre réaction collective. Ils doivent donc résolument se réapproprier l’organisation universelle afin qu’elle demeure une organisation pour tous », a déclaré le représentant du président Alassane Ouattara.
Selon lui, l’une des priorités consiste à redonner aux Nations Unies toute son autorité morale. Dans cette perspective, il a estimé qu’il est désormais temps de reformer le Conseil de sécurité afin qu’il soit le plus représentatif du monde actuel et plus efficace. Selon le vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan, « seul, un Conseil uni peut permettre à l’ONU de régler efficacement les grandes questions sécuritaires, telles que la lutte contre la prolifération nucléaire, le terrorisme, les crimes de masse et les crimes contre l’Humanité ».
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48 heures auparavant, le président américain, Donald Trump, devant cette même assemblée avait déjà donné le ton sur la réforme de l’ONU, tout en saluant d’ailleurs son sécrétaire général, le Portuguais Antonio Gueterres qui y a également sonné dès sa prise officielle de fonction le 1er janvier 2018 «(…) Nous remercions également le sécrétaire général pour avoir reconnu que les Nations-Unies doivent se réformer pour être un partenaire efficace pour faire face aux menaces à la souveraineté, à la sécurité et la prospérité. Trop souvent, cette organisation n’a pas été axée sur les résultats mais sur la bureaucratie et le processus ».
Sur les 193 pays membres de l’Organisation, les États-Unis déboursent 22% de l’ensemble du budget de fonctionnement des Nations-Unies. Le 26 décembre 2017, l’Assemblée de l’Organisation avait adopté un budget biannuel de près de 5,4 milliards de dollars américains pour la période de 2018-2019.
Claude Dassé, envoyé spécial à New-York