L’opposition congolaise s’oppose à tout examen d’un quelconque projet de loi qui émanerait du Gouvernement et qui tenterait de modifier la loi électorale en vigueur.
Elle réagit ainsi à l’annonce faite par Aubin Minaku président de l’Assemblée nationale à l’ouverture de la session extraordinaire le 27 décembre dernier, disant que son bureau informerait la plénière dès que le Gouvernement aura déposé son projet de loi relative à l’organisation des élections en RD Congo.
Martin Fayulu, président de l’Ecidé et député de l’opposition a déclaré dimanche 28 décembre, qu’il était inopportun de discuter d’une nouvelle loi électorale en ce moment précis: “Nous disons clairement que s’ils ont convoqué une session extraordinaire sans objet qu’ils nous le disent, c’est parce que pour nous il est nullement question d’aller adopter une nouvelle loi électorale “.
D’après Monsieur Fayulu «le match avait déjà commencé depuis le 28 décembre 2011 avec les règles du jeu, les règles du jeu, c’est cette loi portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales du 25 juin 2011. Et maintenant, on vous dit non, vous devez changer les règles du jeu non ! ». Du coté de la majorité, certains députés jugent indispensable la modification de la loi électorale pour éviter la répétition des problèmes enregistrés au cours des élections de novembre 2011.
Henry Thomas Lokondo justifie : « Quand nous avions terminé les élections en 2011,et quand il y’a eu des requêtes, j’ai vu des requêtes majorité contre majorité et opposition contre opposition. C’est parce que quelque part il faut redresser les choses, par exemple, cette histoire de centre de compilation. Quelqu’un au bureau de vote, on a affiché qu’il avait cent voix, au centre de compilation on ajoute un zéro : il a mille voix ce sont ce genre de choses qu’il faut corriger et renforcer surtout le pouvoir des témoins ».
Il a par ailleurs appelé ses collègues de l’opposition à se montrer responsables.
Banny Kalabanza