Selon ministre national de la justice de la Rdc , Alexis THAMBWE MWAMBA , le gouvernement congolais a la volonté de créer une cohésion socio-politique , en prélude au dialogue national prévu dans le pays.
Pour un décollage en douceur du dialogue
Dans une annonce faite le vendredi 19 Août à Kinshasa en présence du facilitateur Edem kodjo, des autorités policières, judiciaires et autres, le ministre confirme la libération imminente des prisonniers politiques , en ces termes : « Nous avons voulu répondre au vœu de l’opposition réunie à Genval, dans la banlieue de Bruxelles, qui réclamait la libération des compatriotes politiquement emprisonnés. Ceci dénote de la volonté réelle du gouvernement à assurer une cohésion en cette période de turbulence politique».
Sur la liste de ces congolais arrêtés pour leurs prises de position sur la scène politique , deux vont continuer à purger la peine. C’est, notamment, Eugène Diomi Ndongala, président du parti de l’opposition Démocratie chrétienne, DC et Jean-Claude Muyambo, président de la Solidarité congolaise pour la démocratie et le développement, SCODE.
« Des lourdes infractions pèsent sur eux au point qu’il est difficile de les relâcher. L’un est poursuivi pour viol et l’autre, pour escroquerie dans une affaire de l’immobilier. Les laisser recouvrer leur liberté provisoire ou complète dans l’immédiat, ce ne sera pas moralement correct» , justifie le ministre qui ajoute : « Même la société civile et la communauté internationale qui voulaient voir ces détenus politiques retrouver leur liberté pourraient s’acharner encore contre nous».
Pour le patron de la justice congolaise , cette mesure de grâce présidentielle vise à créer des conditions favorables d’apaisement au pays.
Ceci témoigne, dit-il, de l’urgence pour les autorités d’aller droit au dialogue voulu par le président joseph KABILA, dialogue au cours duquel les fils et filles de la nation discuteront des questions relatives aux élections et aux autres questions de société
La presse soulagée
Le ministre annonce la réouverture de deux organes de médias , à savoir, les chaînes de télévision Canal Kin-Télévision (CKTV), proche de l’opposant Jean-Pierre Bemba et Canal Futur (CF), proche de l’opposant Vital Kamerhe.
Peu avant, certaines organisations de défense des journalistes se disaient ‘’ choquées et affligées’’ par la fermeture de ces chaînes de télévision. Et, sans ambages, il était demandé au gouvernement de respecter le principe de la pluralité médiatique.
« J’espère que cela est une manière réconfortante, pour l’État congolais, de nous dire qu’il n’est pas là pour bâillonner la presse. Nous sommes son partenaire pour une culture de droit », indique le journaliste Cikuru BASHWIRA , de l’association Artisans de la démocratie participative pour une Afrique émergente , ADEPAE.
Badibanga Poivre D’arvor