Elle est peut-être la nuit extraordinaire que tous les musulmans attendent de vivre. La nuit qui vaut mille mois, la nuit qui vaut plus de 83 ans, la nuit où les prières, les invocations, les actes d’adoration et les actes de bienfaisance voient les récompenses qui y sont liées démultipliés : La nuit du destin.
Les musulmans issus de la diaspora ivoirienne en France ont choisi le vendredi 23 juin prochain pour célébrer cette importante nuit qui marque la fin d’un mois de jeun. Dans un communiqué dont Afrikipresse a eu copie, « la communauté musulmane de la Diaspora de Treichville (Abidjan) organise LaylatAl Qadr ou la nuit du destin le vendredi 23 juin 2017 de 21h40 à 05h du matin suivie de la rupture du jeun collectif et les prêches au 154 boulevard Gallieni 93170 Bagnolet- Métro ligne 3, arrêt, Gallieni ». Placée sous la direction du guide religieux, Cheikh Imam Mohammed Konaté, cette nuit sera aussi l’occasion pour les fidèles musulmans de faire des dons, signe de la reconnaissance des bienfaits d’Allah.
« Nous exhortons toutes celles et tous ceux qui croient en sa miséricorde de faire parler leur cœur ce jour. Car donner un euro revient à donner plusieurs dizaines de milliers d’euros. Celui qui donne lors de la nuit du Destin un seul euro se verra récompensé comme s’il avait donné plusieurs dizaines de milliers d’euros. Et s’il donne 100, 1 000, 10 000, comme s’il avait donné plusieurs millions d’euros. Dépensons de ce qu’Allah, dans son immense Bonté, nous a offert. Aussi, l’argent récolté cette nuit là servira à la réalisation de plusieurs projets de développement dans la commune de Treichville d’où nous sommes partis pour être aujourd’hui en Europe », plaide, Mme Assita Sy Savané, marraine de la fête.
Selon le comité d’organisation, un hommage sera rendu cette nuit là à l’international footballeur ivoirien, Cheick Ismaël Tioté, décédé le 5 juin dernier à Beijing en Chine. « Tioté est un enfant de Treichville. Il était professionnel et généreux. Il mérite honneur et hommage et c’est ce que nous allons faire ce vendredi en sa mémoire », justifie l’Imam Mohammed Konaté.
Philippe Kouhon