La célébration de l’Aid El Fitr dans la capitale administrative et politique a été l’occasion, pour l’ensemble des imams de cette ville d’interpeller leurs coreligionnaires, surtout les parents, sur leur responsabilité dans l’éducation de leurs enfants.
Dans son sermon, El Hadj Seydou SYLLA, l’imam principal de la grande mosquée centrale de la paix de Yamoussoukro a fustigé le laxisme des parents vis-à-vis de leurs progénitures.
« (…) il y a trop de dérives dans notre société à cause des enfants de la rue. C’est triste de constater dans nos quartiers, que des adolescents de 10 à 18 ans qui se font appeler « microbes » ou « vonvon » continuent de terroriser les populations. Le phénomène au lieu de diminuer continue de prendre de l’ampleur de jour en jour. Organisés en bandes, ces jeunes agressent les honnêtes citoyens sous l’effet de stupéfiants. Dans nos quartiers aujourd’hui les fumoirs et autres lieux de débauche et de dépravation poussent comme des champignons. Cela est inadmissible et intolérable pour notre société… La responsabilité des parents est grande dans ce qui arrive aujourd’hui à nos enfants. Je ne vous le cache pas. C’est la démission des parents dans l’éducation de leurs enfants qui donne les « enfants de la rue ». J’insiste donc pour dire que la place des enfants n’est pas dans la rue » a-t-il indiqué .
Pour lui, le rôle des parents doit consister à donner une éducation de base selon les principes islamiques. Ainsi les enfants « deviendront des hommes vertueux, travailleurs, honnêtes et justes. Faisons tout notre possible pour éviter à nos enfants les vices comme : la mendicité, la drogue et la délinquance qui sont pour eux des voies de perdition. »
Il a ensuite fait cas de l’unité et la cohésion sociale. Notamment, la relative paix que connait le pays, après les périodes troubles liées aux élections de 2010 : « notre pays se porte de mieux en mieux depuis plus de cinq (5) ans. »
L’imam a exhorté les autorités gouvernementales à poursuivre leurs actions de pacification du pays et à continuer la réconciliation des filles et fils de la Côte d’Ivoire.
Il a salué les concertations du Président de la République. S E M. Alassane Ouattara, avec les différentes couches sociales par rapport au projet d’élaboration d’une nouvelle constitution.
« La Côte d’Ivoire ayant trop souffert dans un passé récent de querelles fratricides et même de la guerre, cette loi suprême, débarrassée de tout aspect confligène, doit pouvoir contribuer à la cohésion sociale et à l’unité nationale », a mentionné le guide religieux.
Diallo Harry à Yamoussoukro