Les crises militaro-politiques sur le continent africain sont un scénario catastrophe : pour une armée africaine qui se met dans une situation fanatisée, dont le coup d’État, il y’ a deux facteurs plus rapides qui reflète son intervention.
Automatiquement, il faut le dire, les militaires font partie de la société, attachés aux améliorations de leurs vies quotidiennes. Pour l’essentiel l’avancement de leurs grades. Et, si l’instrument ne garantit plus leur bonheur social, c’est en ce moment précis que les militaires pensent à toute hypothèse de coup d’État.
Le capitaine devient colonel, ou directement général pour rattraper le temps financièrement perdu. Et en même prend goût au pouvoir, il s’inscrit dans le débat politique. Du coup le général, le capitaine, s’habille désormais en costume, parfois de trois pièces, en perdant son rôle institutionnel de gardien des frontières de son pays.
En Côte d’Ivoire, nous avons eu le cas du général Robert Gueï qui est allé très vite, parfois forçant l’exercice diplomatique pour représenter la Côte d’Ivoire à un sommet de l’OUA, aujourd’hui Union africaine. Dans ce rôle politique, le discours – programme du général Robert Gueï le « oui » et le « non ». Et, comme lui-même n’avait de contenu politique, Robert Gueï échoue comme candidat à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire.
La deuxième situation négative du continent africain, c’est bien le comportement de certains présidents du continent. Que dit le président zimbabwéen qui s’était inscrit dans une catastrophe de succession, faisant de son épouse Grace Mugabé son successeur à la tête de l’État zimbabwéen ? Que pensez-vous du Camerounais Paul Biya qui dirige son pays depuis 1982 ? Et, Obiang Nguema, 40 ans à la tête de la Guinée équatoriale. Il y a aussi les chefs d’État africains qui « falsifient » leurs constitutions entre sourires de façade et sourires de soulagement. Au bout de cette manipulation de la loi fondamentale pour rester au pouvoir, on regarde sans émouvoir le pays prendre l’eau partout.
À mon avis, les armées africaines et les chefs d’État du continent qui ne font aucun effort de démocratie, ont une attitude de dérive et très méprisante qui réduit à néant l’espoir des populations et l’État institutionnel de leur pays.
L’armée a-t-elle tort ou les présidents du continent ont-ils raison ? De toutes les façons, il y a quelque chose de désespérant à avoir en Afrique : les chefs de l’État ne respectent pas la ligne rouge entre leurs ambitions personnelles et les institutions fondamentales. Quant à l’armée Africaine, elle se jette rapidement devant la colère, pour justifier son coup d’État.
À plus de 60 ans d’indépendance, l’Afrique aurait pu espérer de la bienveillance de son armée, et des présidents pour leurs gouvernances politiques, pour éviter les « nuisances » de l’Union Européennes et des États- Unies.
BEN ISMAEL