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    Quel bilan pour la charte ‘’Tchiffi Zié de la non-violence’’ dans les universités ivoiriennes, un an après

    Quel bilan pour la charte ‘’Tchiffi Zié de la non-violence’’ dans les universités ivoiriennes, un an après
    Publié le
    Par
    Hilaire Gueby
    Lecture 4 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Un accord avait été signé, le lundi 22 août 2016, par des associations de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, pour la pacification du milieu universitaire et scolaire en Côte d’Ivoire. Dénommé ‘’Charte Tchiffi Zié Jean Gervais’’, le document avait été signée, la main sur la Bible ou le Coran,  dans ladite Université, sous la supervision des autorités universitaire, religieuses et de Sa majesté Tchiffi Zié. Un an  après,  que devient cette charte ? Quel bilan ? Les principaux signataires qu’Afrikipresse a joints, font leur constat.

    L’initiateur de cette charte, Sa Majesté Tchiffi Zié a fait savoir qu’elle avait été instituée  pour ramener la paix entre les étudiants. Car selon lui, il y avait  des étudiants qui étaient persona non grata à l’Université. «Aujourd’hui tout le monde fait cours normalement. Ça a été un grand succès. Depuis la signature de la charte, des milliers d’étudiants qui n’avaient plus droit d’aller à l’école à cause de l’embargo que la FESCI avait mis sur eux, ont pu se retrouver à l’école. Même s’il y a des violences, ce n’est plus entre étudiants », a dit le Secrétaire général des rois et Sultans d’Afrique, Tchiffy Zié pour qui le souci était que «  ses enfants » ne entre tuent pas et ne se pourchassent  pas sur le  campus.

    Un double jeu de la FESCI, selon l’AGEECI

    Sodé Patrick, 1er SG adjoint de l’association générale des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (AGEECI), a indiqué que la charte a permis à l’AGEECI que de rentrer à l’Université : « Nous exerçons difficilement. Toutefois que nous sommes en mobilisation, de passage ou pour partager certaines informations avec nos camarades, nous sommes interrompus par la FESCI. Nous n’avons toujours pas de QG. Nous avions voulu à notre manière démontrer que nous avons respecté cette charte de la paix ». Malgré leur volonté à s’inscrire dans la paix, à en croire Sodé, les autres étudiants  (FESCI) utilisent toujours les méthodes traditionnelles dans leurs actions. Et toutefois qu’ils  ont tenté d’installer un QG, ils se sont vu confrontés aux oppositions des membres de la FESCI : « Au  départ AFA nous a fait croire que cela viendrait de lui, en  nous  notifiant qu’après la signature de la charte, il fallait un travail interne pour essayer de calmer l’humeur de ses camarades. Quelques mois après, il nous a dit qu’on pouvait s’installer. Mais à chaque fois que nous nous installions, certains camarades de
    sections et responsables disaient qu’ils n’avaient pas le mot d’ordre par conséquent on n’était pas les bienvenus. C’était un double jeu. Nous avons informé l’initiateur de la charte qui a dit qu’il allait voir. Nous sommes à l’an UN, et l’AGEECI n’a toujours pas de QG ».

    Le campus relativement paisible, selon la FESCI

    Assi Fulgence Assi (AFA) SG de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire a quant à lui estimé que la  charte a permis de créer un cadre d’échange entre eux étudiants : «Cette charte a confiné l’Université dans un espace de paix. Les acteurs que nous sommes, avons  conscience de notre responsabilité à contribuer à la pacification de l’espace ». Cependant il reconnaît  qu’il y’a eu par moments le non-respect des engagements par les  uns et les autres. Son organisation croit, toutefois, que sans la paix « nous ne pouvons pas apprendre ». Et d’ajouter : «  La FESCI a pris un engagement qu’elle respectera. Quand nous disons OUI, on ne peut plus dire NON. Hommage au Roi Tchiffi  Zié ainsi qu’aux autorités qui ont accepté de nous y accompagner. Je demande à l’ensemble des élèves et des étudiants de saisir cette balle au bond. Nous ne devons pas faire honte à nos aînés ainsi qu’aux parents ».

    Une amélioration de la non-violence, selon la GIEHPCI

    La première vice-présidente du groupement pour l’insertion des étudiants handicapés physiques de Côte d’Ivoire (GIEHPCI), Kouassi Assie Adjo a argué que les  étudiants handicapés sont pour la non-violence sur les espaces universitaires : «  Il y a eu amélioration depuis la signature de cette charte. Nous résidons sur l’espace, et avons constaté que la violence a fortement reculée. Le GIEHPCI, signataire de la charte est en parfaite harmonie avec les autres signataires et organisations ». Aussi a-t-elle demandé aux autorités du système éducatif ivoirien d’accompagner cette charte dans  son application et son applicabilité.

    Des organisations estudiantines telles que la LIGES, LA COOECI, CEECI… n’avaient pas trouvé bon d’apposer leur signature.

    Hilaire Gueby

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