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    Procès Hissène Habrè : en attendant une cour pénale africaine, Macky Sall vante la CAE

    Procès Hissène Habrè : en attendant une cour pénale africaine, Macky Sall vante la CAE
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 2 minutes
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    Quatre jours après le verdict de la chambre africaine extraordinaire -CAE- de Dakar, condamnant l’ex président tchadien à perpétuité, le chef de l’État sénégalais, Macky Sall se prononce. Interrogé jeudi par RFI, M. Sall a estimé que la sentence rendue par le tribunal de Dakar “est lourde”.

    “Je crois que le verdict a été très lourd. (…) je crois qu’il peut faire appel. Le perpétuité, c’est une condamnation très lourde. Je ne veux pas apprécier ce que le tribunal a fait. {mais} je considère qu’il a été poursuivi pour des faits grave. Il les a faits, il ne les a pas faits? La Cour l’a reconnu coupable, elle a prononcé une sentence, j’éviterai de commenter la sentence du tribunal”, a répondu Macky Sall au journaliste de rfi.

    Le fait d’avoir organisé ce procès sur le continent a été un défi”pour le Sénégal et pour l’Afrique”, se félicite le Président Sall “Depuis plus de 20 ans le procès Habré était sur toutes les lèvres et on est arrivé à l’organiser dans des conditions équitables. La Belgique avait demandé à le juger, mais moi j’ai considéré que l’Afrique ne devait pas exporter ses dirigeants même s’ils sont accusés des crimes les plus odieux, le continent devait lui-même organiser ce procès”, a-t-il insisté. Parce que “c’était ça le challenge. Et nous avons pu avec l’Union Africaine signer un accord pour la création des chambres africaines extraordinaires (CAE) dans la cour d’appel de Dakar”.

    Sans trop élaguer, le numéro un sénégalais souligne que ce qui est important, finalement, c’est que le procès d’Hissène Habré s’est tenu dans les conditions optimales et dans le respect des droits du prévenu. “Et je crois, nul part, l’État n’a interféré à aucun moment” dans ce procès.

    Pour le futur, le chef de l’exécutif prône pour la pérennisation des CAE. “Le Sénégal ne peut pas être le tribunal de l’Afrique. Nous avons une justice crédible, et nous avons aussi une volonté politique. Il faut que l’Afrique travaille pour pouvoir organiser elle-même ses procès un peu partout sur le continent. C’est ça l’idéal”, estime M Sall .

    Aliou BM Diallo

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