Une association guinéenne des sciences politiques a publié samedi 3 octobre 2015 un sondage d’opinion qu’elle a mené sur 1851 personnes de toute catégorie sociale. Réalisé entre les 13 et 14 septembre 2015, après la publication définitive des candidatures, ce sondage indique des intentions de vote à un instant T d’un échantillon des habitants de la capitale guinéenne en faveur des candidats en lice pour l’élection du 11 octobre prochain.
D’après le résultat du sondage, un taux élevé de citoyens interrogés, seraient favorable à participer au scrutin (92%), tandis que 56,3% voteraient par devoir civique, 30% pour le triomphe de leur parti, et 1% dit être obligé de voter.
La moitié des citoyens interrogés trouve le bilan d’Alpha Condé positif. Par ailleurs, l’enquête ressort : les candidats Alpha Condé (RPG) et Cellou Dalein Diallo (UFDG) font un score de 32% de personnes non scolarisées chacun. Le p résident sortant, candidat à sa propre succession fascine mieux les personnes scolarisées (44,3%), et le candidat de l’UFDG, fait lui 19%.
« Les candidats des grands partis en général, bénéficient d’une plus grandes confiance des électeurs de leur groupe ethnique. Cependant, le candidat de l’UFR, Sidya Touré connait une régression de confiance de la part des électeurs se déclarant être de son groupe ethnique. Par contre, Alpha Condé a autant de Malinkés (sa communauté) et de Soussous qui lui font confiance », précise l’enquête.
L’objectif de ce sondage d’opinion, explique Abdoulaye Sidibé, responsable du bureau de recherche de l’association, est de pousser les partis politiques à aller vers un certain nombre des pistes et à leur donner des informations leur permettant de travailler dans des endroits où ils ne sont pas favorables, ou de construire des projets de société qui vont dans le sens de développement du pays. D’un autre point de vue, c’est pour satisfaire une curiosité scientifique.
Mais, les commanditaires de l’enquête préviennent qu’ils sont conscients de ces limités. « Nous avons constaté, par exemple, une surreprésentation des hommes dans l’échantillon (66,9%) contre 33,1% des femmes. En plus des limites qui s’expliquent par les contraintes du terrain, nous admettons qu’il faille prendre ces résultats pour ce qu’ils sont : ceux d’un sondage », a conseillé M. Sidibé.
L’enquête s’est aussi intéressée aux stations de radios et de chaînes de TV les plus préférées des sondés à Conakry.
Pour sa part, Johachim Baba Millimouno, politologue et Commissaire à la HAC, a félicité l’ONG avant d’espérer à la mise en place prochaine d’un Institut national de sondage par l’Etat. « Nous croyons fermement qu’avec l’association des sciences politiques de Guinée et d’autres instituts de sondage, vont aider les gouvernants à percevoir ce que pensent les populations avant de décider en ce qui les concerne. Pour qu’à chaque fois qu’une décision est prise pour poser un acte de développement, que cet acte soit le reflet du besoin exprimé par une frange de la population », a dit M. Millimouno
Aliou BM Diallo, à Conakry