En Guinée équatoriale, ils sont sept candidats dans les starting-blocks pour se disputer le fauteuil de président de la République, à commencer le chef de l’État sortant, Teodoro Obiang Nguema, candidat à sa propre succession.
Bonaventura Monsuy Asumu, du Parti de la coalition sociale démocrate (PCSD), Carmelo Mba Bacale Namabale de l’Action populaire de Guinée équatoriale (APGE), Avelino Mocache Mehenga de l’Union du Centre Droit (UCD), ainsi que trois candidats indépendants, Agustin Masoko Abegue, Benedicto Obiang Mangue et Tomas Mba Monabang complètent la liste, à cette élection qui concerne prés de 323 954 inscrits sur les listes électorales , appelés à élire demain au suffrage universel le président de la république
Durant 15 jours, les candidats ont prêché ce qu’ils pensent être la bonne parole pour amener les Équato-guinéens à se rendre aux bureaux de vote. L’enjeu de la participation qui constitue le marqueur du degré d’adhésion des masses à une démarche politique, est tel que les appels sont insistants et récurrents, avant, pendant et après la campagne, qui s’est s’achevée vendredi 22 Avril 2016 à minuit.
Le Président Obiang , dans son appel à se rendre aux urnes, a considéré que le vote relève d’une action de souveraineté à assumer : «Alors que nous nous apprêtons à nous rendre, demain, dans les bureaux de vote pour élire le président du pays, je me dois de rappeler, une nouvelle fois, que la souveraineté politique appartient au peuple et que, si celui-ci entend fonder un système démocratique sur des bases saines, il se doit de consacrer cette souveraineté par le vote de toutes ses composantes habilitées à le faire».
Au-delà de la personnalité des candidats, le corps électoral est supposé être appelé à trancher entre une pluralité de programmes et de philosophies politiques. Concomitamment au discours politique, les préparatifs logistiques sont au point.
Selon le ministre de l’Intérieur M. Clément Engonga, toutes les conditions favorables à la tenue d’une élection transparente sont réunies. En matière de couverture médiatique, le ministre a assuré, encore que les moyens humains et matériels nécessaires ont été réunis et déjà déployés : « Les moyens mis en place permettront à la presse nationale et internationale de couvrir convenablement les différentes activités liées au déroulement du scrutin ». 1 357 bureaux électoraux seront installés dans tout le pays, pour 323 954 citoyens équato-guinéens inscrits aux listes électorales (158 121 hommes et 165 833 femmes).
Hommage aux observateurs internationaux
Le Ministre de l’intérieur s’exprimait lors d’une conférence de presse en faveur des observateurs internationaux présents pour la couverture de l’élection présidentielle. Cette démarche, a-t-il dit, émane de « l’attachement de l’État à consolider le processus démocratique ». Lors de cette rencontre consacrée à la présentation des mesures adoptées par la Guinée-Équatoriale pour l’élection du 24 avril, M. Clément Engonga a estimé que la présence d’observateurs internationaux pour le suivi du scrutin « est l’illustration de cette orientation ».
Il a rendu hommage à ces observateurs internationaux qui ont répondu à l’invitation de la Guinée équatoriale, réitérant « le souci de l’État guinéen équatorial est de réunir les conditions nécessaires au succès du scrutin ».
« Votre présence parmi nous témoigne de votre estime et votre soutien au peuple équato-guinéen dans son aspiration à consolider le processus démocratique et à un avenir meilleur à l’instar d’autres pays africains ou autres qui ont trouvé en la démocratie la voie menant au développement harmonieux. Vos impressions positives et la manifestation de satisfaction nous confortent à aller de l’avant sur cette base de même que vos critiques nous encourageront à améliorer l’organisation dans l’intérêt de la Guinée Équatoriale (… ) La Guinée Équatoriale se fait un devoir de garantir à tous les citoyens équato-guinéens les mêmes conditions pour l’exercice de ce droit civique qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur du pays», a assuré le ministre qui a précisé que «la Guinée Équatoriale est toujours prête à déployer des observateurs à chaque fois qu’elle est sollicitée».
Youcef MAALLEMI , envoyé spécial