La présidente du Sénat ivoirien, Kandia Camara, a profité de la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire de l’année 2025, qui s’est tenue le mercredi 25 janvier à la Fondation Félix Houphouët-Boigny, servant d’hémicycle à la deuxième chambre du Parlement ivoirien, pour interpeller une fois de plus la classe politique sur la nécessité de garantir des élections présidentielles apaisées en Côte d’Ivoire.
Dans son discours d’orientation, la présidente du Sénat a souligné que l’élection présidentielle à venir ne devrait en aucun cas être une source de division entre les fils et les filles de la nation. « J’en appelle donc au sens de la responsabilité des acteurs politiques, des jeunes, des femmes, de la société civile, des élèves et des étudiants, afin de démontrer à la face du monde que la Côte d’Ivoire est une grande nation », a-t-elle insisté.
À cet égard, elle a également exhorté les sénateurs à être des messagers de paix dans leurs circonscriptions respectives afin de contribuer à la préservation de la concorde et de la quiétude des populations sur l’ensemble du territoire national. « Je reste convaincue que l’élection présidentielle d’octobre 2025 sera apaisée et confirmera l’article 49, alinéa 1, de la Constitution, qui dispose que la République de Côte d’Ivoire est “UNE ET INDIVISIBLE, LAÏQUE, DÉMOCRATIQUE ET SOCIALE” », a-t-elle martelé.
“Un hommage au président Alassane Ouattara“
Avant cet appel, Kandia Camara a tenu à rendre un hommage appuyé au président de la République, Alassane Ouattara, qui, en moins de quatorze ans à la tête du pays, a réalisé des progrès notables. Selon elle, ces avancées ont permis une transformation structurelle majeure, soutenue par des performances économiques et sociales remarquables, qui continuent d’impressionner la communauté internationale.
Elle a également salué le peuple ivoirien, dont le travail persévérant, dans un climat de paix partagé, a permis d’obtenir ces résultats qui font aujourd’hui la fierté de la nation. « Face à un tel bilan, face à une telle prouesse, nous avons tous le devoir de veiller à la pérennisation de ces acquis, qui constituent une nécessité impérieuse », a-t-elle affirmé.
“Une session ordinaire sous le signe de la législation et de la diplomatie parlementaire”
Pour cette première session ordinaire, Kandia Camara a annoncé que, parallèlement aux actions menées dans le cadre de la diplomatie parlementaire, le Sénat mettra un point d’honneur à l’accomplissement de ses missions constitutionnelles.
Ainsi, dans le cadre de sa mission législative, le Sénat examinera plusieurs projets de loi, notamment ceux relatifs : au Pôle Pénal Économique et Financier; à l’état civil; à l’organisation des juridictions; aux procédures applicables au contentieux relatif au bail à usage d’habitation et à l’exécution des décisions d’expulsion d’un immeuble; aux règles de procédure relatives aux différends en matière de mesures d’exécution forcée et de saisie conservatoire.
Par ailleurs, dans les mois à venir, le Sénat mettra en place les mécanismes nécessaires à la mise en œuvre des recommandations issues du Forum de la Diaspora, qui s’est tenu les 12 et 13 novembre 2024.
Conformément à l’article 93 de la Constitution, la Chambre haute du Parlement portera également une attention particulière cette année à la question du transfert des compétences de l’État aux collectivités territoriales. À cet effet, le Sénat organisera dans les prochains mois un deuxième Forum avec les Collectivités Territoriales.
Ce forum réunira les districts autonomes, les conseils régionaux et les communes, ainsi que les administrations, organisations publiques et privées impliquées dans la gestion desdites collectivités. L’objectif sera de réfléchir aux mécanismes susceptibles de renforcer la politique de décentralisation en Côte d’Ivoire.
Face à ces défis, Kandia Camara a invité les sénateurs à faire preuve de compétence, de rigueur et d’assiduité dans l’exécution de leurs missions au service des populations.
Harry Diallo, depuis Yamoussoukro