Lors de la marche de protestation, mercredi 5 août, contre la disparition d’un journaliste guinéen, des ministres, des responsables d’organe de presse et de l’instance de régulation des médias en Guinée, ont exprimé leur compassion, leur tristesse, et ont garantie qu’ils se battront pour que lumière soit faite. Réactions !
« C’est un sentiment d’espoir et de désespoir. Nous avons l’espoir qu’on va retrouver Chérif saint et sauf. Nous avons l’espoir que cette liberté de la presse que nous avons obtenu dans le « sang » ne doit pas être touchée. Qui peut dire aujourd’hui où se trouve Chérif Diallo et pourquoi lui? On est inquiet mais on est serein. Je pense que quelque part ce ne sont pas les actes qui pourront nous intimider à faire notre boulot comme on a l’habitude de le faire.
Vous parliez de désespoir !
Désespoir parce que l’autorité n’était pas là quand tout ça a commencé. Ça fait deux semaines on a passé des messages en boucle à la radio. Quand j’entends aujourd’hui la Présidente de la HAC, Mme Martine Condé dire que c’est seulement hier qu’elle a été saisie du dossier, c’est qu’elle veut peut être qu’on vienne lui prendre les pieds pour dire qu’on a perdu un journaliste. Il faut qu’on arrive à faire la distinction Lamine Guyinrassy de l’antenne et Lamine Guirassy-Président directeur d’Hadafo Médias. On a tendance à mélanger les choses dans ce pays. On est des guinéens. Nous ne sommes pas contre ce gouvernement. Nous travaillons pour ce gouvernement et pour le peuple de Guinée. Je pense qu’à un certain moment, comme on a fait aujourd’hui, toute la presse doit se lever comme un seul homme pour dénoncer ce qui se passe. »
Propos recueillis par Aliou BM Diallo, à Conakry-pour Afrikipresse