Même s’il se dit toujours disposé au dialogue, le gouvernement ivoirien ne veut désormais plus payer le solde annoncé de 7 millions, des primes spéciales aux 8400 militaires qui avaient déjà reçu 5 millions Fcfa chacun.
Après des émissaires religieux et civils envoyés pour porter l’information, le chef de l’État Alassane Ouattara a lui-même reçu metcredi 10 mai au Palais présidentiel au Plateau des portes-parole des soldats pour évoquer la situation difficile du pays, et leur demander de faire des efforts, en renonçant aux primes spéciales attendues.
En retour dans le cadre de la mise en œuvre de la loi de programmation militaire, des investissements considérables seront faits par le gouvernement en vue d’améliorer les conditions de vie et de travail, de l’ensemble des forces armées du pays.
À la suite de cela, les porte-parole des 8400 avaient fait une déclaration, au nom de tous, pour renoncer aux revendications d’ordre financier. Toutefois cet engagement a été aussitôt récusé par la base qui s’est à nouveau fait entendre vendredi 12 mai 2017 par des tirs à Abidjan, Bouaké et d’autres villes de l’intérieur.
Face à cette situation le gouvernement a choisi la fermeté suite à la réunion du Conseil national dr sécurité tenu vendredi 12 mai 2017 , selon une source autorisée : ” Il n’y a rien à négocier. L’ordre sera rétabli. Les Forces de sécurité se déploieront pour libérer les emprises contrôlées par les soldats mécontents.Le nécessaire sera fait.Tout rentrera dans l’ordre”.
Des affrontements ne sont pas exclu en vue d’une solution définitive à cette crise, dans laquelle les autorités ivoiriennes perçoivent l’intransigeance des insurgés comme une tentative de déstabilisation, qui ne dit pas son nom.
” Ils savent bien que le pays a des difficultés, que les cours du cacao ont baissé ; qu’il n’y a pas d’argent , que même si on paye , les autres corps militaires ou socio-professionnels pourraient réclamera et que ce serait une spirale sans fin, un désordre . Ils savent aussi que même s’ils font un putsch, ils n’auront pas pour autant 7 millions Fcfa chacun ( environ 60 milliards Fcfa pour tous ) , par un coup de bâton magique. Ils savent tout cela, on le leur a dit mais ils insistent pour recevoir cette prime , sortie d’ on ne sait où. On a donc compris, et conclu qu’ils ont quelque chose d’autre derrière la tête; qu’ils veulent déstabiliser les institutions. On ira jusqu’au bout cette fois. Soit ils rentrent dans les rangs sans être combattus, soit ils dosont mâtés, soient ils gagnent la bataille des armes si c’est ce que Dieu a prévu “, a expliqué un agitateur d’idées proche du pouvoir d’Abidjan.
Alice Ouédraogo