En Guinée, entre 2007 et 2015, 1568 Opérateurs économiques ont été victimes des pillages lors des manifestations politiques. Les pertes subies sont estimées à deux cent dix-neuf milliards cent quatre vingt deux millions trois cent soixante trois mille cinq cent quatre vingt six francs guinéens (219 182 363 586 FG).
Ce bilan est établi par le groupe organisé des hommes d’affaires (GOHA) a été rendu public mardi soir à Conakry.
Lors des violences pré-électorales à Conakry et dans d’autres villes du pays ces dernières années, l’ong a recensé plusieurs centaines d’opérateurs ayant essuyé des pertes. Un premier recensement faisait état de 128 906 638 988 FG, et une seconde évaluation, deux mois après, a donné 141 617 551 339 FG, suite à “un contrôle rigoureux suivi d’amendements et de corrections”, a expliqué Abdallah Cherif, président du groupe.
D’après lui, c’est à Conakry que les pertes ont été les plus lourdes. “Elles sont estimées à cent trente un milliards cinq cent soixante deux millions huit cent vingt sept mille trois cent trente-neuf francs guinéens (131 562 827 339 FG) soit 92,90% des pertes totales”, a-t-il indiqué.
Pendant ce temps, le nombre des victimes était estimé à 589.
Mais, a-t-il ajouté, suite à des corrections apportées, le second résultat est parvenu à déceler 546 “vraies victimes “.
“À ce jour, plusieurs commerçants sont en cessation d’activités, d’autres n’arrivent pas à se relever suite aux coups subis”, informe Cherif Abdallah.
Depuis 2013, rappelle le GOHA, les opérateurs économiques courent derrière une indemnisation quoique cela soit l’un des points de l’accord politique conduisant à l’organisation des élections législatives en 2013. Aux yeux du groupe, ne pas indemniser les opérateurs économiques serait un manquement grave. Puisque, ” l’indemnisation des opérateurs économiques victimes, est un préalable à la réconciliation nationale tant souhaitée par le pouvoir en place et le peuple guinéen tout entier.”
Alors que les syndicats et les enseignants projettent des manifestations, le GOHA n’hésite pas d’emboîter les pas si les opérateurs ne sont pas indemnisés dans un bref délai. “On est capable de passer à la vitesse supérieur, nous sommes capables de faire des grèves, nous sommes capables d’intenter des actions en justice”, a prévenu Cherif Abdallah.
Aliou BM Diallo