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    Plainte en Guinée contre 12 agents de la police et de la gendarmerie

    Plainte en Guinée contre 12 agents de la police et de la gendarmerie
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 2 minutes
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    Trois organisations de défense des droits de l’Homme s’insurgent contre 12 agents de la police et de la gendarmerie guinéenne. Les avocats de l’OGDH et de MDT, avec le soutien de la FIDH, ont porté plainte jeudi 19 mai 2016, avec constitution de partie civile auprès du Tribunal de première instance de Dixinn -Conakry- contre les douze agents de la police et de la gendarmerie.
    Selon les avocats , cette plainte fait suite à des actes de torture infligés à un jeune homme par des agents de la gendarmerie et de la police nationale, dont une vidéo accablante avait été rendue publique.

    “Nos organisations déplorent que de tels comportements persistent et soient encore si fréquents en Guinée. Rien ne peut justifier de tels traitements et il est de la responsabilité de l’Etat de prendre toutes les mesures nécessaires pour y mettre un terme”. a déclaré Abdoul Gadiry Diallo, président de l’organisation guinéenne des droits de l’Homme -OGDH-.

    Dans la nuit du 4 mars 2016, rappellent les avocats, M. S. âgé de 34 ans, avait été arbitrairement arrêté par des agents de l’unité mixte des brigades anti-criminalité n°4 et n°8 de la police nationale. Il a ensuite été “sauvagement torturé et arbitrairement” détenu dans les locaux de la Brigade anti-criminalité n°8 avant d’être transféré trois jours plus tard à la Maison Centrale de Conakry. Il souffre encore de multiples plaies et contusions. “Son intégrité physique et psychologique a été gravement atteinte”, affirment-ils.

    En portant la plainte, “nos organisations s’assureront que cette procédure puisse être menée à terme, que les responsables seront jugés et que la victime sera indemnisée pour les préjudices subis”.

    Plusieurs éléments des forces de défense et de sécurité présumés responsables de ces faits ont été suspendus. “Mais ces mesures disciplinaires nécessaires doivent maintenant être accompagnées d’une procédure judiciaire”, ajoute Abdoul Gadiry Diallo.

    Me Frédéric Fromo Loua, président de l’ong Mêmes droits pour tous -MDT- précise: “il est essentiel que les personnes qui se sont rendues coupables de ces actes odieux soient jugées et condamnées au cours de procès équitables”. »,

    En 2012, la FIDH et l’OGDH s’étaient déjà constituées parties civiles aux côtés de 17 victimes d’actes de torture perpétrés en 2010 à l’Escadron mobile de Hamdallaye. L’ancien gouverneur de Conakry, Sekou Resco Camara et l’ancien chef d’état major général des armées, Nouhou Thiam, ont été inculpés dans cette affaire. Leur procès, attendu de longue date, devrait avoir lieu au cours des prochains mois.

    Aliou BM Diallo

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