Le sommet sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement de l’Afrique qui s’est tenu à Lomé au Togo du 10 au 15 Octobre 2016 a réuni plusieurs chefs d’États et de gouvernements africains , des délégations spéciales, des journalistes et de nombreux visiteurs. De cette ambiance générale, nous avons relevé quelques points négatifs mais aussi bons de l’organisation.
[ Les tops du sommet ]
L’hospitalité du peuple togolais
S’il y a un fait qui a retenu l’attention de tous les participants au sommet de Lomé, c’est bien l’hospitalité de ce peuple. Ouverts et accueillants, les togolais ont rendu agréable le séjour de leurs hôtes en étant disponibles et conviviaux.
Bonne saison pour les affaires
Ce sommet a incontestablement été positif pour les affaires à Lomé. Hôtels, restaurants, magasins et autres lieux de divertissement affichaient complets. Lomé étant une plaque tournante dans le commerce régional, chaque visiteur voulait profiter pour s’acheter un souvenir du pays de Faure.
Organisation parfaite de RTT production
Regarde Ta Télé (RTT) production qui a conduit la couverture médiatique de cet évènement, n’a ménagé aucun effort pour assister les journalistes afin de leur offrir des conditions de travails acceptables. Présente tout au long du sommet auprès des hommes de médias, RTT Production à travers ses deux représentantes Elisa Desbordes Cissé et Lydie Yabeko, a donné une touche particulière à cet évènement en facilitant l’obtention des accréditations, l’accès rapide à la salle de conférence aux journalistes et la mise à disposition d’une navette qui les transportaient quand besoin il y avait.
Aucun incident majeur signalé
La sécurité a été plus qu’élevée lors de ce sommet de Lomé. Les chars blindés, les snipers sur les toits, la ville et les rues de Lomé barricadées, les patrouilleurs sur les eaux etc; des mesures visant à coups sûr à dissuader toutes velléités inattendues et toute tentative d’attaques terroristes. Aucun incident majeur n’a été signalé donc pendant le sommet.
[ Les flops du sommet ]
Quand le dispositif sécuritaire exacerbe
Un élément qui aura inévitablement marqué ce sommet de Lomé, le dispositif sécuritaire. En plus des incompréhensions remarquées ça et là entre les agents de sécurité et les forces de l’ordre, certaine mesures de sécurité comme les fouilles incessantes aux mêmes endroits ont été jugées inappropriées et encombrantes par les participants. Ce qui a provoqué par endroits des colères et des mécontentements des délégations surtout ce samedi 15 Octobre à l’entrée du Radisson Blu où la conférence devait se tenir. Une entrée unique et les mêmes contrôles de sécurité pour les centaines de participants y compris des officiels, sous un soleil de plomb.
La salle de conférence trop exiguë
Les organisateurs n’auraient-ils pas mesuré l’ampleur de l’affluence au cours d’une telle rencontre? En tout cas, la tente dressée pour l’occasion ne disposait pas de places suffisantes pour les participants. C’est arrêtés que certains membres des délégations ont suivi la cérémonie. La salle de presse a , elle aussi refusé des journalistes qui pour certains ont trouvé refuge à même le sol ou dans les environs pour travailler.
Absence de Wifi
L’un des gros problèmes auxquels ont été confrontés les invités de Lomé, était l’absence du Wifi dans la salle de conférence. Le faible débit faisait dire à certains que c’était un Wifi à usage domestique et non approprié pour un tel événement. Ce qui a bien évidemment causé un préjudice aux journalistes qui devaient rendre compte au fur et à mesure.
L’indifférence des togolais
«Nous ne comprenons pas pourquoi la rentrée scolaire a été reportée à cause de cette rencontre? On ne peut pas mettre nos enfants en retard pour ça. Les togolais veulent manger à leur faim, avoir du travail et vaquer à leurs occupations », fait savoir un commerçant rencontré dans la rue. C’est le constat général qui a été fait d’ailleurs. Un vrai décalage entre le sommet des chefs d’États qui vraisemblablement penche sur les questions existentielles des pays et les aspirations réelles des togolais qui étaient positionnés en observateurs.
Haïti oublié par les Chefs d’Etats africains
À aucun moment pendant ce sommet de l’Union africaine sur la sécurité et la sûreté maritimes à Lomé, le nom d’Haïti n’a été mentionné dans les différents discours. Même pour se rendre solidaire de son malheur après le passage de l’ouragan Matthew. Et pourtant, entre l’Afrique et Haïti, c’est avant tout une question historique. Première République Noire (1804), Haïti a toujours soutenu l’accession à l’indépendance des pays africains, notamment la Lybie. Elle a aussi dénoncé l’invasion de l’Éthiopie par l’Italie et tenu une position progressiste contre la guerre d’Algérie. Elle a émis depuis 2012, son souhait d’intégrer l’Union africaine. Et,en est un membre observateur. Une situation qui a suscité des interrogations et des incompréhensionsdans la salle.
Korona Sékongo, envoyée spéciale