La Gendarmerie nationale et la Police nationale ont annoncé jeudi soir, à travers un communiqué conjoint, lu sur les antennes des médias publics la “suppression et l’interdiction formelle des barrages routiers non-conventionnels sur tout le territoire guinéen”.
La suppression des barrages non-conventionnels était l’un des points de revendications du syndicat. Mais, la principale demande du syndicat portant sur la diminution du prix du litre du carburant à la pompe n’a toujours pas trouvé de solution.
A l’issue des houleuses discussions avec le bureau du Parlement guinéen, les leaders syndicaux ont été priés de “suspendre provisoirement la grève” afin de “permettre un examen et une analyse exhaustive et approfondie de la situation”.
Dans une déclaration, le porte-parole des syndicats, Mamadou Mansaré pose des conditions:”les centrales syndicales estiment que cet arrêt provisoire de ladite grève ne pourrait intervenir que si elles sont assurées … qu’aucune arrestation ne sera opérée pour fait de grève, qu’aucune rétention sur salaire pour fait de grève ne soit faite dans le secteur public”, entre autres.
Au bureau de l’Assemblée Nationale, les syndicats exigent: “que même si le prix du baril revenait à la hausse, le prix du litre à la pompe en Guinée continuera à être maintenu au prix de 8 000GNF jusqu’en décembre 2016. Cependant, si la baisse actuelle continue, le gouvernement et les syndicats conviendraient du prix du baril à appliquer à la pompe après la 6ème et la 7ème revue avec le Fonds Monétaire Internationale”.
S’agissant des points de la plateforme revendicative, “l’Assemblée s’est engagée à inscrire dans la loi des finances rectificatives tous les points à incidence financière, notamment la grille salariale ; les primes non encore payées prévues par les statuts particuliers de l’éducation et de la santé; les budgets de fonctionnement des institutions de protection sociale de la fonction publique”.
Avant la prise de décision pour la suspension provisoire de la grève, les leaders syndicaux invitent les travailleurs à la Bourse, pour faire le compte-rendu, avoir l’avis de ceux-là.
En attendant, la Guinée vit au rythme d’un pays paralysé par 5 jours de grève : peu de circulation, administration à l’arrêt, commerce et écoles fermées.
Aliou BM Diallo