Selon le Premier ministre Patrick Achi, si la Côte d’Ivoire transforme et exporte autour de 500 000 tonnes d’anacarde par an, elle récoltera de 3 à 3,5 milliards de dollars supplémentaires.
Le vendredi 8 juillet 2022, le Premier ministre Patrick Achi a présidé à Blê, dans la commune de Toumodi au centre de la Côte d’Ivoire, la cérémonie d’inauguration d’une unité de transformation d’anacarde. Il a indiqué que la Côte d’Ivoire accroîtra ses revenus sur la production de l’anacarde, si elle parvenait à transformer et exporter environ 500 000 tonnes par an.
« (… si nous transformons et exportons autour de 500.000 tonnes/an, nous récolterons alors de 3 à 3,5 milliards de dollars (entre 18 et 21 milliards de FCFA) supplémentaires, c’est-à-dire un quart du budget annuel de notre État en 2022 ! », a-t-il fait savoir.
Patrick Achi a expliqué que l’implantation de cette unité industrielle s’inscrit dans le cadre de la Vision Côte d’Ivoire 2030 initiée par le gouvernement ivoirien depuis 2018, afin de réorienter la politique de développement du pays. Une politique basée sur l’accélération industrielle de la Côte d’Ivoire et la transformation nationale de ses richesses agricoles.
« Ce que nous célébrons aujourd’hui collectivement, c’est bien plus qu’une simple usine, bien plus qu’un nouveau site industriel. Ce que nous célébrons aujourd’hui, c’est la transformation agro-industrielle de la Côte d’Ivoire ! Cette transformation, elle est en cours et elle ne cesse d’accélérer. Grâce à la vision et la volonté du Président de la République Alassane Ouattara. Grâce à l’engagement quotidien de millions d’Ivoiriennes et d’Ivoiriens qui, par leur labeur, du champ aux villes, des usines aux circuits d’exports, permettent à cette industrie agroalimentaire de grandir en Côte d’Ivoire, pour créer des richesses, des emplois et faire prospérer les Ivoiriens ! », a-t-il fait savoir.
[ Un million de tonnes d’anacarde produits en 2021 ]
Concernant la noix de cajou brute, le Premier ministre a fait savoir que la Côte d’Ivoire est devenue le premier producteur mondial, avec une production qui, selon lui, a plus que doublé en une décennie, pour atteindre près d’un million de tonnes en 2021. Soit plus de 25% des volumes mondiaux. Une production qui devra, dit-il, dans les années à venir, se maintenir à ce haut niveau de production, supérieur au million de tonnes, en renforçant encore sa productivité à l’hectare.
« Mais dans le même temps, parce que nous transformons pas assez nos produits bruts, nous ne retirons toujours qu’une trop faible part des valeurs mondiales de ces mêmes productions agricoles. C’est à peine 11% pour l’anacarde, malgré notre 3e rang mondial sur la transformation de l’anacarde, loin derrière les leaders asiatiques », a-t-il déploré.
J-H Koffo
