Nom composé issu de “petra” qui signifie “pierre” et “roc” pour ramener au “roc”, l’Ong Petraroc s’est donné pour mission de faire de la veuve et de l’orphelin, la pierre principale sur laquelle se bâtit l’unité de la nation ivoirienne. Esther PEHE, sa présidente-fondatrice, en marge d’une cérémonie de remise de fonds à 50 veuves tenue à Yopougon, une commune de la capitale économique ivoirienne, explique les objectifs de l’organisation.
Comment vous est venue l’idée de créer l’Ong Petraroc ?
La création de cette ONG repose, pour tout vous dire, sur mon histoire personnelle. Figurez-vous que depuis l’âge de 9 ans, je suis orpheline. J’ai donc connu la dure réalité du veuvage avec mon père. Depuis lors, ma prière a été que Dieu me donne les moyens pour venir en aide aux orphelins mais aussi aux veuves. Et depuis 2006, à travers des Ong comme Minoge, j’ai commencé à soutenir et à apporter assistance aux veuves et aux orphelins. Voici toute l’histoire de la création de Petraroc. Maintenant, quant aux objectifs, je parlerai plutôt de vision. Nous n’avons qu’une seule vision. Celle de pouvoir trouver un toit à nos veuves et une formation à nos orphelins. A ce titre, nous avons déjà acheté des terrains qui attendent juste d’être exploités pour réaliser cette vision. Redonner de l’espoir, l’un de nos slogans, est véritablement une passion pour moi, et par ricochet pour mon équipe que je salue au passage.
D’où tirez-vous vos financements ?
Votre question est très pertinente et sans qu’on me la pose toujours, je sais combien sont curieux ceux qui veulent le savoir. Mais avant de me prononcer, je tiens à signaler que je ne suis pas riche, je ne suis pas non plus issue d’une famille aisée. Cependant, Esther PEHE est une femme d’affaires qui évolue et dans le bâtiment et dans le textile. C’est donc les bénéfices de mes affaires que je mets à disposition des veuves et des orphelins. Vous avez tout compris, Petraroc n’est soutenu ni par l’État ni par une institution, ni par aucun bailleur de fonds. Pourtant nous faisons tout ce que vous savez de nous, toutes les actions menées dont les différents rapports et films sont là. D’ailleurs toutes nos actions sont généralement médiatisées. Mais je crois que le soutien étatique et des autres ne tardera plus. La preuve, récemment le Ministère de la Solidarité, de la Femme et de la Protection de l’Enfant nous a contacté pour nous demander de lui adresser un courrier. C’est dire que le temps est venu pour Petraroc d’être accompagné afin de faire beaucoup mieux, car le besoin est énorme.
Quels sont vos prochains défis ?
Avant de parler du calendrier de nos activités, je tiens à faire savoir à tout le monde que Petraroc se veut international. J’en veux pour preuve, la mission que nous avons effectuée au Burkina Faso principalement à Donsin et à Ouaga. Là bas, nous
avons apporté assistance et aide aux orphelins et aux veuves puis nous avons installé une section de notre organisation à Ouaga représentée par Pasteur Albert Ouédraogo. Pour ce qui est du calendrier des activités, vous devez savoir que ce 27 Mai 2017, Petraroc organise la célébration des mères veuves à l’occasion de la fête des mères à Bingerville. A cette occasion, toutes nos sections d’Abidjan et de l’intérieur seront là avec plus de 500 femmes à célébrer. Puis une autre mission au Benin, prévue en juin et une autre au Sénégal pour le mois d’Août.
Un appel à lancer ?
Nous demandons aux personnes de bonnes volontés, aux personnes sensibles aux souffrances des orphelins et des veuves de se manifester. Ces personnes pour qui l’Ong existe ont besoin d’amour, d’aide et d’assistance. Plus cette affaire devient l’affaire de tous, plus Petraroc devient forte pour véritablement redonner de l’espoir. Je voudrais inciter ces personnes à réagir pour cette occasion spéciale que nous aurons d’ici peu, le 27 Mai lors de la fête des mères, nous souhaitons recevoir de vous des cadeaux, des gadgets, de l’argent, tout ce que votre cœur trouvera bon d’offrir à une mère veuve afin lui faire l’honneur également de cette célébration qu’elle mérite également.
Propos recueillis par Chris Monsékéla