Chantal Fanny a volé au secours de jeunes Ivoiriens victimes, au Nigéria, d’un réseau de trafic d’êtres humains.
Selon une information reçue, Chantal Fanny, vice-présidente du Sénat de Côte d’Ivoire, en charge de la diaspora et de la coopération internationale, était à Abuja, au Nigéria, le lundi 27 janvier 2025. Avec Traoré Kalilou, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Nigéria, elle a reçu huit jeunes Ivoiriens qui ont été victimes d’un réseau de vendeurs d’illusions. Ces jeunes se sont retrouvés au Nigéria après qu’un réseau d’escrocs leur a promis des emplois bien rémunérés, moyennant des montants compris entre 500 000 et trois millions de FCFA. Réduits à l’esclavage ou livrés, pour certains, à eux-mêmes sans soutien, ils ont été recueillis par l’ambassade, qui prépare leur rapatriement.
Chantal Fanny est revenue sur l’importance qu’accorde la Côte d’Ivoire, sous le président Alassane Ouattara, à tous les Ivoiriens vivant hors du pays, notamment lorsqu’il s’agit d’enfants et de jeunes piégés par des arnaqueurs. « Chaque Ivoirien compte pour son pays, où qu’il soit, et mérite de rentrer au pays si ses conditions de séjour à l’extérieur sont pénibles. Aucun d’entre eux ne doit être oublié, surtout lorsqu’il s’agit de notre jeunesse. (…) Nous ne pouvons pas rester indifférents à la souffrance de notre jeunesse. Nous devons, tous ensemble, œuvrer pour prévenir ces drames et accompagner nos compatriotes lorsque le pire se produit », a-t-elle déclaré.
En soutien aux actions de l’ambassade, la vice-présidente du Sénat a fait un don en son nom propre et au nom de la présidente du Sénat, Kandia Camara, afin d’accélérer le processus de rapatriement des jeunes Ivoiriens en détresse. Selon l’ambassade de Côte d’Ivoire au Nigéria, c’est depuis le milieu de l’année 2024 qu’elle avait alerté les autorités nigérianes sur l’existence d’un réseau criminel opérant sur leur territoire et ciblant principalement des jeunes ressortissants de la sous-région. L’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Nigéria a déclaré multiplier les interventions auprès des autorités nigérianes pour secourir d’autres jeunes et démanteler les réseaux criminels impliqués.
Il a annoncé que les neuf jeunes rentreront à Abidjan le lundi 3 février 2025. Il s’agit d’un convoi de jeunes âgés de 16 à 26 ans. Selon l’ambassade, une vingtaine d’autres personnes seraient encore détenues dans des camps tenus par les trafiquants, des camps qui restent à ce jour non localisés.
Jean-Hubert Koffo