Lors de la marche de protestation, mercredi 5 août, contre la disparition d’un journaliste guinéen, des ministres, des responsables d’organe de presse et de l’instance de régulation des médias en Guinée, ont exprimé leur compassion, leur tristesse, et ont garantie qu’ils se battront pour que lumière soit faite. Réactions !
« Nous exprimons toute notre solidarité à la famille de la presse et celle de Chérif, qui éprouvent la douleur et la tristesse suite à cette disparition du journaliste. Ce qui se passe est très grave ! La disparition d’un être humain qui est source de double peine pour ses amis, sa famille et ses collègues. Cette gravité exige des services de sécurité et de justice, une enquête rigoureuse et implacable pour que le disparu soit retrouvé. A l’inverse ce qu’on ne souhaite pas, que la lumière soit faite sur cette affaire. Dans le cadre de cette enquête, ce qui est fondamentale, que la famille soit informée de toute son évolution pour savoir exactement ce qui en est.
Je veux appeler au courage, à la sérénité et à la lucidité. Un journaliste qui vit un fait malheureux n’est pas nécessairement qui soit lié à la liberté d’expression. Je crois qu’il faut faire attention, exiger de l’Etat ce qui est une obligation pour la puissance publique, de dire à la famille et au peuple de Guinée, ce qui est arrivé au disparu. Pourquoi cela est-il arrivé ?
Il ne faut pas d’ores et déjà en tirer des conclusions parce que c’est devenu une culture nationale. Il ne faut pas rajouter à la douleur, la tristesse et à la peine, une confusion et les fantasmes.
Si Chérif a disparu du fait de son métier, ce qui lui accorde une protection particulière, puisque le métier de journaliste est un métier particulier pour une société qui se voudrait démocratique et libre. Mon département est disposé à accompagner la presse et toutes les associations professionnels, dans toutes les démarches pour que toutes les lumières soient faites sur cette affaire ».
Propos recueillis par Aliou BM Diallo, à Conakry-pour Afrikipresse