Invité ce jeudi 27 décembre 2024 sur l’émission Sans Réserve de NCI, Ahoua Don Mello, cadre du PPA-CI et vice-président de l’Alliance des BRICS, a partagé son analyse sur les enjeux politiques ivoiriens, avec un focus particulier sur l’élection présidentielle de 2025.
Don Mello a évoqué le PPA-CI, Laurent Gbagbo et son ambition pour une Côte d’Ivoire souveraine
Un jeu démocratique déséquilibré
Don Mello a déploré ce qu’il perçoit comme une concentration des leviers de pouvoir par le régime actuel, estimant que cela fausse le jeu démocratique et empêche un fonctionnement équitable. Il considère l’inéligibilité de l’ancien président Laurent Gbagbo comme une injustice majeure et un déséquilibre qu’il est nécessaire de corriger. Selon lui, la candidature de Laurent Gbagbo représente un facteur essentiel d’équilibre démocratique dans le pays.
Le choix stratégique de participer aux élections
Revenant sur les débats internes au sein du PPA-CI, Don Mello a expliqué la décision du parti de participer aux prochaines élections. Il a souligné que l’expérience passée du boycott avait montré ses limites, et que le parti avait décidé de privilégier une participation active au processus électoral, malgré les injustices à combattre.
Il a également insisté sur l’importance de la lutte pacifique menée par le PPA-CI pour obtenir l’inscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale, soulignant que les militants du parti ont clairement exprimé leur choix pour lui en tant que candidat.
Interrogé sur la possibilité d’être désigné candidat par Laurent Gbagbo en cas de retrait de ce dernier, Don Mello a affirmé que cela représenterait un accomplissement pour lui, précisant qu’il était un homme de mission prêt à assumer toute responsabilité que lui confierait le président Gbagbo. Il a néanmoins assuré qu’il n’avait pris aucune initiative personnelle dans ce sens, rappelant que de telles démarches relèvent des procédures internes du parti, telles que les congrès et les conventions.
Un message aux militants et à la gauche ivoirienne
Don Mello a exhorté les militants du PPA-CI à analyser la situation politique avec discernement, tout en restant fidèles aux idéaux portés par Laurent Gbagbo, même dans le cadre d’un éventuel plan B. Il a évoqué son propre parcours, notamment ses années de militantisme clandestin, pour mettre en lumière l’importance de privilégier la lutte démocratique, une conviction renforcée par son interaction avec le président Gbagbo.
Un appel à la souveraineté ivoirienne
En partageant sa vision de la Côte d’Ivoire dans les années à venir, Don Mello a insisté sur la nécessité d’accélérer les efforts pour instaurer un véritable changement. Il a affirmé que l’échéance de 2025 devait marquer le début de la reconstruction d’une Côte d’Ivoire souveraine, capable de jouer un rôle de locomotive pour une Afrique émancipée.
Une gauche en reconstruction
Concernant les récents ajustements du programme d’activités du PPA-CI s’agissant des conférences qu’il devait animer, il a relativisé les commentaires , expliquant que ces changements étaient liés à l’évolution de la situation politique. Il a également salué l’initiative de Bonoua, qu’il considère comme un jalon important dans la reconstruction de la gauche ivoirienne.
Une mission au service d’un idéal
Don Mello a réaffirmé son engagement envers la vision portée par le PPA-CI et Laurent Gbagbo, soulignant que le combat du parti va bien au-delà des ambitions personnelles. Il s’agit, selon lui, d’une lutte pour la justice, la souveraineté et le développement de la Côte d’Ivoire et, par extension, de toute l’Afrique.
Charles KOUASSI